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59^ ANTHOLOGIE DU XIX"" SltCLE.
RONSARD

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LA belle Antiquité s’est couchée au tombeau :
LA belle Antiquité s’est couchée au tombeau :
Sur le monde la nuit règne en toute puissance :
Sur le monde la nuit règne en toute puissance :
Muse du vieil Homère, on pleure ton absence !
Muse du vieil Homère, on pleure ton absence !
Sur le monde qui meurt seul croasse un corbeau.
Sur le monde qui meurt seul croasse un corbeau.

Enfin Ronsard survient. Il reprend le flambeau
Enfin Ronsard survient. Il reprend le flambeau
Et le rallume au ciel. Déjà la Renaissance
Et le rallume au ciel. Déjà la Renaissance
Brille. Je te salue en ta magnificence,
Brille. Je te salue en ta magnificence,
O Ronsard-Apollon, dieu du Jour, dieu du Beau !
Ô Ronsard-Apollon, dieu du Jour, dieu du Beau !

Aventureux chercheur en des rives lointaines,
Aventureux chercheur en des rives lointaines,
Sur ton navire d’or tu ramenas Athènes
Sur ton navire d’or tu ramenas Athènes
Et ses Olympiens au divin souvenir;
Et ses Olympiens au divin souvenir ;

A la Muse gauloise encor toute gothique.
À la Muse gauloise encor toute gothique.
Tu donnas l’air nouveau sur la cythare antique;
Tu donnas l’air nouveau sur la cythare antique ;
Tu rouvris le passé, source de l’avenir.
Tu rouvris le passé, source de l’avenir.

T HUE

FI Li d’Apollon, r Amour a créé ton génie.
ORPHÉE

Fils d’Apollon, l’Amour a créé ton génie.
Les hommes ni les dieux n’aimaient pas comme toi,
Les hommes ni les dieux n’aimaient pas comme toi,
Pour Homère, jamais les fleuves en émoi
Pour Homère, jamais les fleuves en émoi
N’ont arrête leur course en la belle lonic.
N’ont arrête leur course en la belle lonie.
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