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lO ANTHOLOGIE DU XIX’ SIÈCLE.

X ’ I I
XVII
Hélas! Marictca, tu nous restais encore.

Hélas ! Marietta, tu nous restais encore.
Lorsque, sur le sillon, l’oiseau chante à l’aurore,
Lorsque, sur le sillon, l’oiseau chante à l’aurore,
Le laboureur s’arrête, et, le front en sueur,
Le laboureur s’arrête, et, le front en sueur,
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Ainsi nous consolait ta voix fraiche et sonore.
Ainsi nous consolait ta voix fraiche et sonore.
Et tes chants dans les cieux emportaient la douleur.
Et tes chants dans les cieux emportaient la douleur.

XVI
XVI

Ce qu’il nous faut pleurer sur ta tombe hâtive,
Ce qu’il nous faut pleurer sur ta tombe hâtive,
Ce n’est pas l’art divin, ni ses savants secrets :
Ce n’est pas l’art divin, ni ses savants secrets :
Quelque autre étudiera cet art que tu créais;
Quelque autre étudiera cet art que tu créais ;
C’est ton âme, Ninette, et ta grandeur naïve,
C’est ton âme, Ninette, et ta grandeur naïve,
C’est cette voix du cœur qui seule au cœur arrive,
C’est cette voix du cœur qui seule au cœur arrive,
Que nul autre, après toi, ne nous rendra jamais.
Que nul autre, après toi, ne nous rendra jamais.

XIX
XIX

Ah! tu vivrais encor, sans cette âme indomptable.
Ah ! tu vivrais encor, sans cette âme indomptable.
Ce fui là ton seul mal et le secret fardeau
Ce fui là ton seul mal et le secret fardeau
Sous lequel ton beau corps plia comme un roseau.
Sous lequel ton beau corps plia comme un roseau.
Il en soutint longtemps la lutte inexorable.
Il en soutint longtemps la lutte inexorable.
C’est le Dieu tout puissant, c’est la Musc implacable
C’est le Dieu tout puissant, c’est la Muse implacable
Qui dans ses bras en feu t’a portée au tombeau.
Qui dans ses bras en feu t’a portée au tombeau.
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