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ALFRED DE VIGNY. I43 |
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Monts gelés ec fleuris, troncs des deux saisons, |
Monts gelés ec fleuris, troncs des deux saisons, |
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Dont le front esc de glace et le pied de gazons ! |
Dont le front esc de glace et le pied de gazons ! |
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C’est là c]u il faut s’asseoir, c est là qu’il faut entendre |
C’est là c]u il faut s’asseoir, c est là qu’il faut entendre |
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Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre. |
Les airs lointains d’un cor mélancolique et tendre. |
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Souvent un voyageur, lorsque Tair est sans bruit, |
Souvent un voyageur, lorsque Tair est sans bruit, |
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De cette voix d’airain fait retentir la nuit; |
De cette voix d’airain fait retentir la nuit; |
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A ses chants cadencés autour de lui se mêle |
A ses chants cadencés autour de lui se mêle |
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L’harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle. |
L’harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle. |
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Une biche attentive, au lieu de se cacher. |
Une biche attentive, au lieu de se cacher. |
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Se suspend immobile au sommet du rocher, |
Se suspend immobile au sommet du rocher, |
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Et la cascade unit, dans une chute immense, |
Et la cascade unit, dans une chute immense, |
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Son éternelle plainte aux chants de la romance. |
Son éternelle plainte aux chants de la romance. |
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Âmes des chevaliers, revenez-vous encor? |
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Est-ce vous qui parlez avec la voix du cor? |
Est-ce vous qui parlez avec la voix du cor? |
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Roncevaux ! Roncevaux! dans ta sombre vallée |
Roncevaux ! Roncevaux! dans ta sombre vallée |
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L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée.^ |
L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée.^ |
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{{Centré|II}} |
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Tous les preux étaient morts, mais aucun n’avait fui. |
Tous les preux étaient morts, mais aucun n’avait fui. |
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Il reste seul debout, Olivier près de lui; |
Il reste seul debout, Olivier près de lui; |
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L’Afrique sur le mont l’entoure et tremble encore, |
L’Afrique sur le mont l’entoure et tremble encore, |
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ce Roland, tu vas mourir, rend-toi, criait le More; |
ce Roland, tu vas mourir, rend-toi, criait le More; |
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« Tous tes pairs sont couchés dans les eaux des torrents. » |
« Tous tes pairs sont couchés dans les eaux des torrents. » |
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Il rugit comme un tigre, et dit : « Si je me rends, |
Il rugit comme un tigre, et dit : « Si je me rends, |
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Africain, ce sera lorsque les Pyrénées |
Africain, ce sera lorsque les Pyrénées |
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Sur l’onde avec leurs corps rouleront entraînées. |
Sur l’onde avec leurs corps rouleront entraînées. |
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