« Page:Lemerre - Anthologie des poètes français du XIXème siècle, t1, 1887.djvu/17 » : différence entre les versions

 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Centré|LA JEUNE TARENTINE}}
ANDRÉ CHÉNIF. R.

Loi JEL/^E TcATiE^T^TI^E

PLiu REz, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés,
<poem>
Oiseaux chcrs à Thétis, doux alcyons, pleurez !
{{Lettrine|lignes=2|P}}Pleurez, doux alcyons ! ô vous, oiseaux sacrés,
Oiseaux chers à Thétis, doux alcyons, pleurez !

Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !
Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine !
Un vaisseau la portait aux bords de Camarine:
Un vaisseau la portait aux bords de Camarine :
Là, Ihymen, les chansons, les flûtes, lentement
Là, l’hymen, les chansons, les flûtes, lentement
Devaient la reconduire au seuil de son amant
Devaient la reconduire au seuil de son amant
Une clef vigilante a, poiu* cette journée,
Une clef vigilante a, pour cette journée,
Sous le cèdre enfermé sa robe d’hyménée.
Sous le cèdre enfermé sa robe d’hyménée.
Et Tor dont au festin ses bras seront parés,
Et l’or dont au festin ses bras seront parés,
Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés.
Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés.
Maisj seule sur la proue, invoquant les étoiles,
Mais seule sur la proue, invoquant les étoiles,
Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles
Le vent impétueux qui soufflait dans les voiles
L’enveloppe étonnée; et loin des matelots
L’enveloppe étonnée ; et loin des matelots
Elle tombe, elle crie, elle est au sein des flots.
Elle tombe, elle crie, elle est au sein des flots.
Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine !
Elle est au sein des flots, la jeune Tarentine !
Son beau corps a roulé sous la vague marine;
Son beau corps a roulé sous la vague marine ;
Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d’un rocher
Thétis, les yeux en pleurs, dans le creux d’un rocher
Alix monstres dévorants eut soin de le cacher;
Aux monstres dévorants eut soin de le cacher ;
Par son ordre bientôt les belles Néréides
Par son ordre bientôt les belles Néréides
S’élèvent au-dessus des demeures humides.
S’élèvent au-dessus des demeures humides,
Le poussent au rivage, et dans ce monument
Le poussent au rivage, et dans ce monument
L’ont au cap du zéphir déposé mollement ;
L’ont au cap du zéphir déposé mollement ;
Ligne 26 : Ligne 29 :
Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes,
Et les nymphes des bois, des sources, des montagnes,
Toutes, frappant leur sein et traînant un long deuil.
Toutes, frappant leur sein et traînant un long deuil.
Répétèrent, hélas ! autour de son cercueil:
Répétèrent, hélas ! autour de son cercueil :

« Hélas ! chez ton amant tu n’es point ramenée.
« Hélas ! chez ton amant tu n’es point ramenée,
Tu n’as point revêtu ta robe d’hyménée,
Tu n’as point revêtu ta robe d’hyménée,</poem>