« Page:Thackeray - La Foire aux Vanites 2.djvu/444 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
m Sapcal22: split
 
mAucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
il faut vous soustraire à l’impertinence de ces deux hommes ; je n’entends point qu’ils vous rendent la vie aussi dure, et je crains toujours pour vous quelque insulte de leur insolence ; ce que je puis vous dire, c’est que ce sont des misérables qui mériteraient d’être envoyés aux galères. Peu vous importe comment je les connais, toujours est-il que je sais parfaitement à quoi m’en tenir sur leur compte. Joseph n’est pas dans le cas de vous protéger. Son épaisseur et la faiblesse de son caractère seraient plutôt de nature à lui rendre nécessaire à lui-même un protecteur. Et vous n’êtes pas plus faite pour vivre à côté de pareilles gens que ne le serait un enfant à la lisière. Il faut vous marier si mieux vous n’aimez vous exposer, vous et votre enfant, à une ruine certaine. Il vous faut un mari, entendez-vous, faible arbrisseau que vous êtes, trop frêle pour vous passer de soutien. Ce mari, il s’est offert à vous dans la personne du plus galant homme que je connaisse, et vous l’avez repoussé, âme inconséquente et ingrate !
plus longtemps ; il faut vous soustraire à l’impertinence de ces deux hommes ; je n’entends point qu’ils vous rendent la vie aussi dure, et je crains toujours pour vous quelque insulte de leur insolence ; ce que je puis vous dire, c’est que ce sont des misérables qui mériteraient d’être envoyés aux galères. Peu vous importe comment je les connais, toujours est-il que je sais parfaitement à quoi m’en tenir sur leur compte. Joseph n’est pas dans le cas de vous protéger. Son épaisseur et la faiblesse de son caractère seraient plutôt de nature à lui rendre nécessaire à lui-même un protecteur. Et vous n’êtes pas plus faite pour vivre à côté de pareilles gens que ne le serait un enfant à la lisière. Il faut vous marier si mieux vous n’aimez vous exposer, vous et votre enfant, à une ruine certaine. Il vous faut un mari, entendez-vous, faible arbrisseau que vous êtes, trop frêle pour vous passer de soutien. Ce mari, il s’est offert à vous dans la personne du plus galant homme que je connaisse, et vous l’avez repoussé, âme inconséquente et ingrate !


— J’ai fait tous mes efforts, ô Rebecca ! répondit Emmy d’un air suppliant, mais je n’ai pu oublier… et au lieu de finir sa phrase elle jeta un regard à son portrait.
— J’ai fait tous mes efforts, ô Rebecca ! répondit Emmy d’un air suppliant, mais je n’ai pu oublier… et au lieu de finir sa phrase elle jeta un regard à son portrait.