« Les Fleurs du mal/1868/L’Examen de minuit » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
mAucun résumé des modifications |
mise en forme |
||
Ligne 1 :
{{TextQuality|75%}}<div class="text">
{{FleursDuMal|'''[[Les Fleurs du mal]]''' — ''Appendices''|N<small>OUVELLES</small> F<small>LEURS</small> <small>DU</small> M<small>AL</small>|L’Examen de minuit|[[Épigraphe pour un livre condamné]]|[[Madrigal triste]]}}
<poem><br>
'''II.
La pendule, sonnant minuit,
Ironiquement nous engage
Nous fîmes du jour qui s’enfuit :▼
▲A nous rappeler quel usage
▲Nous fîmes du jour qui s’enfuit:
▲- Aujourd’hui, date fatidique,
Vendredi, treize, nous avons,
Malgré tout ce que nous savons,
Mené le train d’un hérétique ;▼
▲Mené le train d’un hérétique;
Nous avons blasphémé Jésus,
Des Dieux le plus incontestable !▼
▲Des Dieux le plus incontestable!
Comme un parasite à la table
De quelque monstrueux Crésus,
Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons,
Et flatté ce qui nous rebute ;▼
▲Et flatté ce qui nous rebute;
Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;▼
▲Le faible qu’à tort on méprise;
Salué l’énorme Bêtise,
La Bêtise au front de taureau ;▼
▲La Bêtise au front de taureau;
Baisé la stupide Matière
Avec grande dévotion,
Et de la putréfaction
Béni la blafarde lumière.
Enfin, nous avons, pour noyer
Le vertige dans le délire,
Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre,
Dont la gloire est de déployer
L’ivresse des choses funèbres,
▲Bu sans soif et mangé sans faim!...
De nous cacher dans les ténèbres !▼
▲- Vite soufflons la lampe, afin
<br>
▲De nous cacher dans les ténèbres!
▲</pre>
</div>
[[Catégorie:Poésie|Examen de minuit]]
[[Catégorie:Poèmes|Examen de minuit]]
[[Catégorie:XIXe siècle|Examen de minuit]]
[[Catégorie:Charles Baudelaire|Examen de minuit]]
|