« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Construction -- Militaires » : différence entre les versions

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{| width=100% border="0"
| width=33% style="background: #ffe4b5" | <center>< [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 4, Construction -- Civiles|Construction -- Civiles]]</center>
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la sape et la mine étaient les moyens les plus ordinaires
employés pour renverser les murailles (voy. SIÉGE).
</div>
 
[[Image:Bas.relief.Notre.Dame.la.Grande.Poitiers.png|center]]
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Un des bas-reliefs qui décorent la façade occidentale de
Notre-Dame-la-Grande
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l'exemple ci-dessus comme la figure retournée de la muraille pour les
besoins de la décoration sculpturale.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.XIIe.siecle.png|center]]
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L'esprit que nous voyons déployer par les constructeurs français, vers
la fin du XII<sup>e</sup> siècle, dans les édifices religieux et civils, se retrouve dans
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dans les autres corps d'ouvriers, en supposant une construction semblable
à celle d'Enguerrand III:
</div>
 
<center>
Tailleurs de pierre 100<br>
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Soit, nombre rond. 800<br>
</center>
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Huit cents ouvriers occupés à la maçonnerie seulement supposent un
nombre à peu près égal de charpentiers, serruriers, plombiers, couvreurs,
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temps qu'une exécution excellente, des plans bien conçus, des détails
étudiés, nul tâtonnement, nulle indécision.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.angle.chateau.Coucy.png|center]]
<div class=prose>
 
Prenons, par exemple, une des tours d'angle du château de Coucy, qui
ont chacune 15 mètres de diamètre hors œuvre, non compris les talus
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ce qui n'était pas facile à exécuter au sommet d'un escarpement, et en
présence d'une garnison possédant des issues souterraines sur les dehors.
</div>
[[Image:Tour.angle.chateau.Coucy.png|center]]
<div class=prose>
 
Examinons maintenant la construction du donjon de Coucy, bâti par
Enguerrand III vers 1225. C'est un cylindre de plus de 30 mètres de diamètre
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a 5<sup>m</sup>,50 c. d'épaisseur et est encore consolidée par des piles intérieures
formant douze contre-forts portant les retombées des voûtes (voy. DONJON).
</div>
 
[[Image:Coupe.donjon.Coucy.png|center]]
<div class=prose>
 
La fig. 145 donne la coupe perspective de cette énorme tour. Les niches
inférieures sont étrésillonnées à moitié de leur hauteur par des arcs A
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coupe perspective, vue du point P, donne la fig. 146 bis, qui explique les
pénétrations des arcs et berceaux dans ces surfaces verticales biaises.
</div>
 
[[Image:Detail.plan.donjon.Coucy.png|center]]
<div class=prose>
 
Le plan 146 et la coupe perspective 146 bis font assez voir qu'au
commencement du XIII<sup>e</sup> siècle les architectes s'étaient familiarisés avec les
Ligne 312 ⟶ 313 :
un large chemin de ronde D (voy. la fig. 145) à ciel ouvert, et la voûte
centrale était couverte en plomb.
</div>
 
[[Image:Coupe.donjon.Coucy.2.png|center]]
<div class=prose>
 
En E (même figure) sont des chaînages en bois de 0,30 c. d'équarrissage
formant un double dodécagone à chaque étage et se reliant à des
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jusqu'aux deux tiers de la voûte environ, et que cette construction centrale,
étant très-légère, produit cependant un étrésillonnement puissant
</div>
 
[[Image:Maconnerie.XIIIe.siecle.png|center]]
<div class=prose>
 
<br>
au centre du cylindre. Il n'est pas de système de voûtes, en dehors du
système gothique, qui pût offrir des dispositions aussi favorables, il faut
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assises de pierres ainsi parementées; soit au moyen de la sape, soit par le
mouton, le bélier et tous les engins propres à battre les murailles.
</div>
 
[[Image:Maconnerie.XIIIe.siecle.2.png|center]]
<div class=prose>
 
Sous Philippe le Hardi et Philippe le Bel, les constructions militaires
firent un retour vers les traditions antiques. Nous avons vu comme les
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avons, dans les fortifications de la cité de Carcassonne, bâties à la fin du
XIII<sup>e</sup> siècle et au commencement du XIV<sup>e</sup>, un exemple frappant de cette révolution.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.Tresau.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
 
Comme nous avons l'occasion de présenter, dans le <i>Dictionnaire</i>, une
grande partie des ouvrages principaux et des détails de ces fortifications<span id="note5"></span>[[#footnote5|<sup>5</sup>]],
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du rez-de-chaussée (plan fig. 149), et regardant du côté de la défense,
nous voyons (153) quelle est la construction intérieure de cette tour.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.Tresau.Carcassonne.2.png|center]]
 
Ligne 434 ⟶ 436 :
 
[[Image:Tour.Tresau.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
 
Nous supposons la voûte séparant le rez-de-chaussée du premier étage
démolie, afin de faire comprendre la disposition des niches intérieures
Ligne 452 ⟶ 454 :
plus tard, on élevait, dans la même ville, le chœur de l'église de Saint-Nazaire,
dont nous avons présenté quelques parties à nos lecteurs.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.Tresau.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
 
La tour du Trésau est couverte par un comble aigu formant croupe
conique du côté de la campagne, et qui vient, du côté de la ville, s'appuyer
Ligne 472 ⟶ 474 :
niveau du rempart, le chemin de ronde G pourtourne la construction du
côté de la ville, dont le sol est en CD, comme celui du dehors est en AB.
</div>
 
[[Image:Assise.fortification.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
 
D'ailleurs, le soin apporté dans les conceptions d'ensemble de ces
édifices militaires se manifeste jusque dans les moindres détails. On
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attention, ce scrupule qui sont, pour les constructeurs, le signe le plus
évident d'un art très-parfait, d'une méthode suivie.
</div>
 
[[Image:Arc.de.voute.XVe.siecle.png|center]]
<div class=prose>
 
L'artillerie à feu vient arrêter les architectes au moment où ils ont
poussé aussi loin que possible l'étude et la pratique de la construction