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une énergie spécifique différente de celles que pos­sèdent les autres roues, bien que sa ''position'' dans le système pro­duise un résultat spécial.
i62 REVUE PHILOSOPHIQUE


Après ces préliminaires, ouvrons la ''Physiologie'' de Müller et voyons l’exposition qu’il donne de sa théorie.
d'une machine, une énergie spécifique différente de celles que pos-
sèdent les autres roues, bien que sa position dans le système pro-
duise un résultat spécial.


« Une cause interne uniforme, qui agit dans tous les nerfs des sens de la même manière, c’est l’accumulation de sang dans les vais­seaux capillaires des nerfs, dans la congestion ou dans l’inflamma­tion. Cette cause uniforme produit dans la rétine, quand les yeux sont fermés, la sensation de lumière ; dans les nerfs auditifs des bourdon­nements et tintements d’oreilles, et dans les nerfs de la sensibilité générale, la sensation de douleur. De même une substance narcotique introduite dans le sang détermine dans les nerfs de chaque sens des symptômes particuliers : dans les nerfs optiques, l’apparence d’étin­celles lumineuses devant les yeux, dans les nerfs auditifs, des tinte­ments d’oreilles, et dans les nerfs de la sensibilité commune, la sen­sation de fourmillement.
Après ces préliminaires, ouvrons la Physiologie de Millier et voyons
l'exposition qu'il donne de sa théorie.


« La même cause externe fait également naître des sensations dif­férentes dans chaque sens, suivant les propriétés spéciales des nerfs de ces sens. L’influence mécanique d’un coup, d’un choc ou d’une pression, produit, par exemple, dans les yeux des sensations de lu­mière ou de couleur. Il est bien connu qu’une pression sur les yeux, quand les paupières sont fermées, peut donner lieu à l’apparition d’un cercle lumineux ; la plus légère pression peut faire apparaître des couleurs, et une couleur peut être remplacée par une autre. Une cause mécanique excite aussi dans les nerfs auditifs des sensations particulières ; de là sont venues les expressions proverbiales « faire tinter les oreilles à quelqu’un », ou « lui faire voir trente-six chan­delles » ou « le faire sentir », de sorte que la même cause, un coup, produit dans les nerfs de l’ouïe, de la vue, ou du toucher, les diffé­rentes sensations propres à ces sens. Dans le langage commun on n’a pas l’habitude de dire qu’un coup détermine une sensation gustative ou odorante ; cependant, une irritation mécanique de la partie posté­rieure du palais, de l’épiglotte et de la base de la langue produit la sensation de nausée. »
a Une cause interne uniforme, qui agit dans tous les nerfs des sens
de la même manière, c'est l'accumulation de sang dans les vais-
seaux capillaires des nerfs, dans la congestion ou dans l'inflamma-
tion. Cette cause uniforme produit dans la rétime, quand les yeux sont
fermés, la sensation de lumière; dans les nerfs auditifs des bourdon-
nements et tintements d'oreilles, et dans les nerfs de la sensibilité
générale, la sensation de douleur. De même une substance narcotique
introduite dans le sang détermine dans les nerfs de chaque sens des
symptômes particuliers : dans les nerfs optiques, l'apparence d'étin-
celles lumineuses devant les yeux, dans les nerfs auditifs, des tinte-
ments d'oreilles, et dans les nerfs de la sensibilité commune, la sen-
sation de fourmillement.


Le {{Dr}} Baly, le traducteur anglais de Müller, ajoute que des sensa­tions gustatives peuvent être produites par une excitation mécanique. Si avec le bout du doigt on touche rapidement, mais d’une façon su­perficielle, le bout de la langue, de manière à ne pas affecter la substance de la langue mais simplement les papilles, on distingue, on perçoit un goût tantôt acide, tantôt salin ; et la sensation ainsi produite dure quelques secondes. J’ai souvent éprouvé qu’un gar­garisme avec
c( La même cause externe fait également naître des sensations dif-
férentes dans chaque sens, suivant les propriétés spéciales des nerfs
de ces sens. L'influence mécanique d'un coup, d'un choc ou d'une
pression, produit, par exemple, dans les yeux des sensations de lu-
mière ou de couleur. Il est bien connu qu'une pression sur les yeux,
quand les paupières sont fermées, peut donner lieu à l'apparition d'un
cercle lumineux; la plus légère pression peut faire apparaître des
couleurs, et une couleur peut être remplacée par une autre. Une
cause mécanique excite aussi dans les nerfs auditifs des sensations
particulières ; de là sont venues les expressions proverbiales « faire
tinter les oreilles à quelqu'un », ou « lui faire voir trente-six chan-
delles » ou a le faire sentir », de sorte que la même cause, un coup,
produit dans les nerfs de l'ouïe, de la vue, ou du toucher, les diffé-
rentes sensations propres à ces sens. Dans le langage commun on n'a
pas l'habitude de dire qu'un coup détermine une sensation gustative
ou odorante; cependant, une irritation mécanique de la partie posté-
rieure du palais, de l'épiglotte et de la base de la langue produit
la sensation de nausée. »

Le D"" Baly, le traducteur anglais de Millier, ajoute que des sensa-
tions gustatives peuvent être produites par une excitation mécanique.
Si avec le bout du doigt on touche rapidement, mais d'une façon su-
perficielle , le bout de la langue , de manière à ne pas affecter la
substance de la langue mais simplement les papilles , on distingue,
on perçoit un goût tantôt acide, tantôt salin ; et la sensation ainsi
produite dure quelques secondes. J'ai souvent éprouvé qu'un gar-

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