« Contes, nouvelles et récits/Zémire » : différence entre les versions

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accompagnée de sa nièce, une personne sérieuse, qui avait déjà dépassé
la vingtième année. Elle-même, la nièce, avait pour chaperon, mieux
qu’une servante, une amie, uns soeursœur de lait. Celle-ci s’appelait
Mariette ; elle avait dix ans de plus que sa compagne ; elles se
tutoyaient l’une et l’autre, avec une certaine déférence du côté de
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sucre à son intention dans toutes les poches d’alentour ! et tendre à
l’avenant, un doigt levé lui faisait peur, la grosse voix remplissait
son coeurcœur de remords. Mais le moyen de se fâcher contre un si frêle
animal qui vous regardait, sous sa chevelure soyeuse, avec ses deux yeux
d’escarboucles ?
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serviette de celui-là, comme il allait s’essuyer les mains. Elle eut
même l’audace d’effleurer de sa patte, où restait un brin de poussière,
le pantalon blanc du sous-lieutenant Joli-CoeurCœur, et le sous-lieutenant
se contenta de grogner : « La vilaine bête ! »
 
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sa maîtresse ces sortes d’embarras, laissa sur l’étoffe traînante
l’empreinte légère de ses trois pattes, la quatrième étant essuyée sur
le pantalon blanc de Joli-CoeurCœur. Mais, juste ciel ! les grands cris que
poussa la dame ! Elle jurait que sa robe était perdue. Eh ! comment finir
cette journée ? il fallait rentrer au logis. Plus la dame aux riches
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La jeune fille ne perdait pas un mot de cette conversation, où se
montraient, dans un jour si modeste, le courage et la bonté du soldat.
Mariette aussi enfouissait dans son coeurcœur tous les rêves de ''son''
commandant. A la fin, le lieutenant prit congé de Martin, et voyant
Zémire endormie :
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Ne vous étonnez pas qu’une humble bestiole ait soulevé tant de
sympathies en de si nobles coeurscœurs, et s’il vous fallait un exemple, un
témoignage en l’honneur de l’un de ces animaux, qui sont en train de
prendre « leurs degrés de naturalisation dans l’espèce humaine », c’est
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proclamèrent le nom des belles danseuses : Mlle Sophie et Mlle Marie,
enfants de l’Hôtel de ville, et la belle entre les belles, Mlle Amélie
avec sa soeursœur Aurore.
 
— Quant à moi, disait un sous-officier de la veille, je ne trouve rien
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— Pensez-vous donc, Mademoiselle Mariette, que je pourrais oublier
la dette que j’ai contractée envers le général de Beaulieu, mon
bienfaiteur, en lui dérobant le coeurcœur de sa fille ? Je serais son père,
avec plusieurs années par-dessus le marché. Non, non, à Dieu ne plaise
que j’oublie ainsi tous mes devoirs ! Moindre est mon ambition, et
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— Je ne veux pas séparer ces trois êtres, désormais inséparables. Adieu,
ma bonne Mariette, embrassez-moi ; et vous, Monsieur le colonel, ayez
grand soin de Zémire et de ma soeursœur de lait.
 
La pluie, en cet adieu, tombait à verse, et Louise en toute hâte rentra
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redisait, joyeux, le bruit de ce tonnerre heurtant le nuage et le
précipitant sur la maison à demi brûlée. A chaque pas se relevait la
plante ; on entendait dans le sillon le boeufbœuf aspirer de ses naseaux la
fraîcheur de ces belles ondées. L’oiseau chantait son cantique à la
Providence ; au-devant de l’orage accouraient tête nue le laboureur, le