« Fortunio/16 » : différence entre les versions

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==__MATCH__:[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/140]]==
 
{{c|'''Chapitre XVI'''}}
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La voiture fit le tour d’une grande cour sablée,
entourée d’une palissade de buis taillé en arcades,
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ce qui donna à notre héroïne le temps de regarder la maison du cher Fortunio.
 
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dans le mur supportaient un attique délicatement
sculpté, et formaient un cadre à des peintures à
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/142]]==
la cire où voltigeaient sur un fond noir des danseuses
antiques, soulevant légèrement le bord de
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d’un paysage lointain, s’abaissaient sur les fenêtres
vitrées de verres blancs historiés de pampres rouges.
Au milieu du plafond, dans une espèce d’œil-de-bœuf,
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/143]]==
espèce d’œil-de-bœuf,
s’enchâssait un globe de verre rempli
d’une eau claire et splendide où sautelaient des
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des rimeurs à la mode quelque chose qui
vaille le simple distique du bon Ferideddin Atar.
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/144]]==
 
Et, en disant cela, Fortunio s’étendit sur une
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excédée ; ― je ne savais à quoi employer ma journée,
en sorte que, ne pouvant tuer le temps,
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/145]]==
j’avais pris le parti de me tuer moi-même ; ce que
j’aurais sérieusement exécuté, si le désir d’essayer
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― Ah ! Fortunio, que vous êtes cruellement
 
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/146]]==
persifleur, dit Musidora avec un léger accent de
reproche ! Croyez-vous donc que ce ne soit pas
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de fléau. Au bout de quelques minutes, le bruit
s’éteignit, et Fortunio revint.
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/147]]==
 
Il avait quitté son habit de cheval, et il portait
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avez-vous soif ou faim ? Nous allons tâcher
de trouver un morceau à manger et un coup à
 
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boire. ― Vous aurez de l’indulgence pour un ménage
de campagne dirigé par un garçon à moitié sauvage,
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s’épanouissait comme un lit gigantesque un merveilleux
sofa de satin blanc broché d’or.
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A toutes les encoignures, des étagères et des
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malachite, où le vin de Champagne grelottait
dans sa mince robe de verre sous les blancs
 
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/150]]==
cristaux de la glace, contrastait heureusement avec
les teintes fauves des ors ; ― des corbeilles de filigrane
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un héros de la taille et de la force de Fortunio,
nous lui dirons que, dans des plats armoriés et
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/151]]==
et d’une ciselure admirable, posés sur des réchauds
de platine niellé, fumaient des cailles rôties,
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monde ? voici une collation qui pourrait servir
de repas de noce à Gamache ou à Gargantua.
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/152]]==
 
― Aucunement, chère reine ; je n’ai pas fait le
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la troublait à ce point qu’elle pouvait à peine
porter sa fourchette à sa bouche. Quelle félicité
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/153]]==
parfaite !dîner en tête-à-tête avec le Fortunio
impalpable, être servie par lui dans sa retraite
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que la saillie soit spirituelle, ou tout au moins en
ait l’air, ce qui est déjà fort difficile. Il y aussi une
situation bien déplorable pour un auteur doué de
==[[Page:Gautier - Œuvres de Théophile Gautier, tome 2.djvu/154]]==
pour un auteur doué de
quelque modestie : c’est lorsque le héros récite
une pièce de vers produisant un grand effort sur