« L’Étoile du sud/XIII » : différence entre les versions

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Le wagon, traîné par douze bœufs roux et noirs, s’avançait, d’abord, sous la haute direction de Bardik, qui tantôt marchait auprès des robustes bêtes, son aiguillon en main, tantôt, pour se reposer, sautait sur l’avant du chariot. Là, trônant près du siège, il n’avait plus qu’à s’abandonner aux cahots des routes, sans s’inquiéter du reste, et paraissait enchanté de ce mode de locomotion. Les quatre cavaliers venaient de front à l’arrière-garde. Sauf les cas où ils jugeraient à propos de s’écarter pour tirer une perdrix ou faire une reconnaissance, tel devait être pour de longs jours l’ordre à peu près immuable de la petite caravane.
 
Après une délibération rapide, il fut convenu qu’on se dirigerait droit vers la source du Limpopo. Tous les renseignements tendaient à démontrer que Matakit devait suivre cette route. En effet, il n’en pouvait guère prendre d’autre, si son intention était de s’éloigner au plus tôt des possessions britanniques. L’avantage que le Cafre avait sur ceux qui le poursuivaient était à la fois dans sa parfaite connaissance du pays et dans la légèreté de son équipage. D’une part, il savait évidemment où il allait et prenait la voie la plus directe ; de l’autre, il était sûr, grâce à ses relations dans le nord, de trouver
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trouver
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partout aide et protection, nourriture et abri, – même des auxiliaires, s’il le fallait. Et, pouvait-on assurer qu’il ne profiterait pas de son influence sur les naturels pour se retourner contre ceux qui le talonneraient et peut-être les faire attaquer à main armée ? Cyprien et ses compagnons comprenaient donc de plus en plus la nécessité de marcher en corps et de se soutenir mutuellement dans cette expédition, s’ils voulaient que l’un deux en recueillît le fruit.