« Maître du monde/12 » : différence entre les versions

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de Black-Rock, puisqu’il s’y aventurait en pleine obscurité. Pas un fanal à bord, pas une clarté de l’intérieur filtrant à travers les hublots. Par instants, on entendait la machine qui fonctionnait en douceur. Les clapotis du remous s’accentuaient et, avant quelques minutes, il serait « à quai ».
 
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En se glissant jusqu’à l’angle, Wells constata que l’amarre était halée par un des marins qui avait sauté à terre, et l’on put entendre le grappin racler le sol.
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Quelques minutes après, des pas firent crier le sable de la grève.
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« Tout cela est incompréhensible !… »
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Cependant les deux hommes avaient continué leur marche vers le petit bois, et ils ne tardèrent pas à en franchir la lisière.
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– Enfin… s’ils le découvrent ?…
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– Ils viendront se rembarquer, et il sera temps de leur couper la retraite. »
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« Ils sont trois…
 
– Peut-être quatre…, répondis-je, peut-être cinq ou six ! » La situation ne laissait pas de se compliquer. Contre un équipage trop nombreux qu’aurions-nous pu faire ?… Dans tous les cas, la moindre imprudence nous eût coûté cher !… Maintenant que les deux hommes étaient de retour, allaient-ils se rembarquer avec les ballots ?… Puis, son amarre larguée, le bateau quitterait-il la crique ou y resterait-il jusqu’au lever du jour ?…
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Mais, s’il se mettait en marche, ne serait-il pas perdu pour nous ?… Où le retrouver ?… Pour abandonner les eaux du lac Érié, n’avait-il pas les routes des États limitrophes, ou le cours de Detroit-river, qui l’aurait conduit au lac Huron ?… Et cette occasion se représenterait-elle jamais qu’il fût de nouveau signalé au fond de la crique de Black-Rock ? » À bord… dis-je à Wells, Hart, Walker, vous et moi, nous sommes quatre… Ils ne s’attendent pas à être attaqués… Ils seront surpris… À Dieu vat ! comme disent les marins. » J’allais appeler mes deux agents, lorsque Wells me saisit le bras.
 
« Écoutez », dit-il.
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– Un seul voyage suffira pour les rapporter à l’Épouvante ?… » L’Épouvante !… C’était bien là l’appareil de ce Maître du Monde !… « Un seul voyage… avait répondu l’un des hommes.
 
– Bien… Nous repartirons demain au lever du soleil ! » N’étaient-ils donc que trois à bord, trois seulement, le capitaine et ces deux hommes ?… Or, ceux-ci allaient sans doute chercher les derniers ballots dans le bois… Puis, au retour, ils embarqueraient, ils descendraient dans leur poste, ils s’y coucheraient ?… Ne serait-ce pas alors le moment de les surprendre avant qu’ils se fussent mis sur la défensive ?…
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Assurés, pour l’avoir entendu de la bouche même du capitaine, qu’il ne partirait qu’à l’aube, Wells et moi, nous fûmes d’accord pour laisser revenir les hommes, et, lorsqu’ils seraient endormis, nous prendrions possession de l’Épouvante…
 
Maintenant, pourquoi, la veille, le capitaine avait-il quitté son mouillage, sans achever l’embarquement du matériel, ce qui l’avait forcé de regagner la crique, je ne me l’expliquais pas. En tout cas, c’était une heureuse chance et nous saurions en profiter.
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Il me semblait que les deux hommes retenus dans le bois, quelque circonstance les empêchait d’en sortir…
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Soudain un bruit se fit entendre, un piétinement de chevaux échappés, toute une galopade le long de la lisière…
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Mais il suffirait qu’elle soit coupée du bord, pour que le bateau puisse se remettre en marche…
 
Soudain, le grappin s’arrache du sable, et, une de ses pattes
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me prenant à la ceinture tandis que Walker est renversé par la secousse, je suis entraîné sans parvenir à me dégager…
 
À ce moment, l’Épouvante, poussée par son moteur, fait comme un bond, et file de toute sa vitesse à travers la crique de Black-Rock.