« Cheval et Cavalier » : différence entre les versions

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{{Centré|CHEVAL ET CAVALIER.}}
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<poem>
J’ai mis le pied dans l’étrier ;
Que ton galop, mon fier coursier,
::Au loin m’emporte !
Ton pauvre maître devient fou ;
Il faut aller… je ne sais où…
:::Qu’importe ?…
 
Comme elle me croyait bien pris
Dans le réseau de ses mépris,
::La fille blonde !
Fuyons la sirène aux yeux doux ;
II faut placer entre elle et nous
:::Le monde !
 
Tous les jours, nous partions ainsi,
Légers d’allure et de souci,
::Pour voir la belle.
Évite le sentier étroit
Que tu connais, et qui va droit
:::Chez elle.
 
Qu’elle est fière de ses attraits,
De ces faux dieux que j’adorais,
::De son teint pâle !
Le ciel se mire en ses yeux bleus ;
Sa voix, comme un chant amoureux,
:::S’exhale !
</poem>
==[[Page:Nadaud - Chansons, 1870.djvu/252]]==
<poem>
 
Mon âme a repris sa fierté,
Et je lui jette en liberté
::Mon anathème.
Ô mes lèvres, que vous mentiez !
Tous les jours vous lui répétiez :
:::Je t’aime !
 
Ô la capricieuse enfant,
Qui n’aime pas, et qui défend
::D’aimer les autres !
Heureux les cœurs sans amitié,
Qui n’ont jamais pris en pitié
:::Les nôtres !
 
Fuyons, fuyons ; voici l’instant
Où, tous les soirs, elle m’attend,
::Froide et touchante.
Et moi, je fuis loin de ces lieux,
Sans une larme dans les yeux :
:::Je chante !…
 
Mais qu’ai-je vu ? Le vert gazon,
L’allée obscure, la maison…
::Ah ! plus de doute :
Maudits cheval et cavalier,
Qui ne sauraient pas oublier
:::Leur route !
 
Fuyons, fuyons ; presse le pas…
Mais non ; ne l’aperçois-tu pas
::À sa fenêtre ?
Il faut lui dire adieu ; demain,
Nous nous remettrons en chemin…
:::Peut-être ?…
</poem>