« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Construction -- Développement » : différence entre les versions

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nous l'avons dit ci-dessus, d'un faisceau de colonnettes en délit, porte sur
le parement intérieur de cette pile. Il est entendu que les assises FGHIK
sont d'un seul morceau chaque, et fortes. Le poids le plus lourd et la*[doublon à supprimer?]
la résistance qui présente le plus de roide est la pile O, puisqu'elle porte
verticalement les voûtes contre-buttées; le contre-fort L ne porte presque
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Saint-Étienne
d'Auxerre fut rebâti, de 1215 à 1230 environ, sur une crypte
romane (voy. <sc>CRYPTE</sc>), qui fit adopter certaines dispositions inusitées dans
les grandes églises de cette époque. Ainsi le sanctuaire est entouré d'un
simple collatéral avec une seule chapelle absidale carrée. Quant à sa construction,
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par la combinaison très-savante et bien calculée de sa construction. Il a
commencé par établir chaque tour, non sur des murs pleins, mais sur des
piles (voy. le plan de la cathédrale de Paris, au mot <sc>CATHÉDRALE</sc>), car il est
plus aisé de donner de l'homogénéité à la construction d'une pile qu'à
celle d'un mur. Ces piles extérieures et intérieures sont bâties en assises
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étaient
contre-buttés à leur tour par des arcs-boutants secondaires franchissant
les espaces AC, BD (voy., au mot <sc>CATHÉDRALE</sc>, la fig. 2 donnant la coupe
de la nef de Notre-Dame de Paris). Certainement les arcs-boutants destinés
à contre-butter l'arrivée des arcs doubleaux et arcs ogives des grandes
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avec son chaînage provisoire R, posé seulement pendant la construction,
afin de maintenir le devers des piles et d'arrêter la poussée des arcs latéraux
jusqu'à ce que ces piles soient chargées (voy. <sc>CHAÎNAGE</sc>); C, l'arc
doubleau qui est libre; D, les assises en encorbellement recevant le contre-fort
E de la galerie de premier étage. Ce contre-fort, composé de grands
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sujet d'études très-précieux, puisqu'il nous fournit le moyen de connaître
les résultats auxquels le système de construction du XIII<sup>e</sup> siècle pouvait
atteindre. Nous avons donné, à l'article <sc>CATHÉDRALE</sc>, fig. 22, le plan du
chœur de Beauvais. Ce plan, si on le compare à celui de la cathédrale
d'Amiens, fait voir que les deux travées parallèles voisines des piles de la
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chapelles sont construits conformément à ce système de claires-voies et de
grands morceaux de pierre posés en guise d'étais (voy.
<sc>ARC-BOUTANT</sc>, fig. 66).
 
L'architecte de l'église de Saint-Urbain (sa donnée acceptée) a été
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cet ouvrage, car elle est certainement la dernière limite à laquelle la
construction de pierre puisse atteindre, et, comme composition architectonique,
c'est un chef-d'œuvre (voy. <sc>ARC-BOUTANT</sc>, sc>BALUSTRADE</sc>,
<sc>CROIX</sc>,
<sc>FENÊTRE</sc>, <sc>GARGOUILLE</sc>, <sc>PORCHE</sc>, <sc>PORTE</sc>, <sc>VITRAUX</sc>).
 
Il faut revenir quelque peu sur nos pas. Dans l'Île-de-France,
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de Paris. Tous les arcs-boutants de la nef et du chœur furent refaits à cette
époque (vers 1330), et refaits de façon à franchir les galeries du premier
étage et à venir retomber sur les gros contre-forts extérieurs (voy. <sc>ARC-BOUTANT</sc>, fig. 59, <sc>CATHÉDRALE</sc>). Ces arcs-boutants, qui ont un rayon très-étendu
et par conséquent une courbure très-peu prononcée, ont été
calculés avec une exacte connaissance de la fonction qu'ils avaient à
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la résoudre.
 
<span id="footnote7">[[#note7|7]] : Voyez, au mot <sc>CATHÉDRALE</sc>, le résumé historique de la construction de Notre-Dame d'Amiens. Les parties hautes du chœur ne purent être terminées qu'avec des ressources insuffisantes.
 
<span id="footnote8">[[#note8|8]] : Il en est de ces pilotis de Notre-Dame de Paris, de Notre-Dame d'Amiens, comme
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<span id="footnote9">[[#note9|9]] : Au XIV<sup>e</sup> siècle, les colonnettes posées sur le triforium s'étant brisées furent remplacées
par une pile pleine (voy. la fig. 61, à l'article <sc>ARC-BOUTANT</sc>); mais on peut
encore aujourd'hui reconnaître leur position et à peu près leur diamètre.