« Page:Vigny - Journal d’un poète, éd. Ratisbonne, 1867.djvu/40 » : différence entre les versions

 
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Cela bien compris, tout ce qui arrive d'heureux surprend .<br />
Cela bien compris, tout ce qui arrive d'heureux surprend .<br />
Dans cette prison nomnée la vie, d’où nous partons les uns après les autres pour aller à la mort, il ne faut compter sur aucune promenade, ni aucune fleur. Dès lors, le moindre bouquet, la plus petite feuille, réjouit la vue et le cœur, on en sait gré à la puissance qui a permis qu'elle se rencontrât sous vos pas.
Dans cette prison nomnée la vie, d'où nous partons les
II est vrai que vous ne savez pas pourquoi vous êtes prisonnier et de quoi puni ; mais vous savez à n’en pas douter quelle sera votre peine : souffrance en prison, mort après.
uns après les autres pour aller à la mort, il ne faut compter sur aucune promenade , ni aucune fleur. Dès lors , le moindre bouquet, la plus petite feuille, réjouit la vue et le cœur, on en sait gré à la puissance qui a permis qu'elle se rencontrât sous vos pas.
II est vrai que vous ne savez pas pourquoi vous êtes
prisonnier et de quoi puni ; mais vous savez à n'en pas
douter quelle sera votre peine : souffrance en prison, mort
après.


Ne pensez pas au juge, ni au procès que vous ignorerez
Ne pensez pas au juge, ni au procès que vous ignorerez toujours, mais seulement à remercier le geôlier inconnu qui vous permet souvent des joies dignes du ciel.
Tel est l’aperçu de l’ordonnance qui terminera la deuxième consultation du ''Docteur noir''.<ref> ''Stello'' n'était pas encore achevé et déjà le poëte songeait à une deuxième consultation du ''Docteur noir''. L’ouvrage, comme on sait, n’a pas vu le jour. Le poëte, retenu par un rare scrupule, a craint le danger de cette consultation où on eût pu voir une sorte de justification du suicide. (L. R.) </ref>
toujours, mais seulement à remercier le geôlier inconnu
qui vous permet souvent des joies dignes du ciel.
Tel est l'aperçu de l'ordonnance qui terminera la deuxième consultation du ''Docteur noir''.<ref> ''Stello'' n'élait pas encore achevé et déjà le poëte songeait à une deuxième consuultation du ''Docteur noir''. L'ouvrage, comme on sait,n'a pas vu le jour. Le poëte, retenu par un rare scrupule, a craint le danger de cette consultation où on eùt pu voir une sorte de justification du suicide. (L. R.) </ref>


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