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allemand sur l’Europe — « la contradiction est le |
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moteur du monde, toutes choses se contredisent |
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elles-mêmes » — : car nous sommes, jusque dans |
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Mais ce ne sont pas les jugements ''logiques'' qui |
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Mais ce ne sont pas les jugements ''logiques'' qui sont les plus inférieurs et les plus fondamentaux, vers quoi puisse descendre la bravoure de notre suspicion : la confiance en la raison qui est inséparable de la validité de ces jugements, en tant que confiance, est un phénomène ''moral''... Peut-être le pessimiste allemand a-t-il encore à faire son dernier pas ? Peut-être lui faudra-t-il, encore une fois, d’une façon terrible, mettre l’un en face de l’autre son ''credo'' et son ''absurdum ?'' Et si ce livre, jusque dans la morale, jusque par-delà la confiance en la morale, est un livre pessimiste, — ne serait-il pas, par cela même, un livre allemand ? Car il représente en effet une contradiction et ne craint pas cette contradiction : on s’y dédit de la confiance en la morale — pourquoi donc ? ''Par moralité !'' Ou bien comment devons-nous appeler ce qui se passe dans ce livre, ce qui se passe ''en nous ?'' — car nous préférerions à notre goût des expressions plus modestes. Mais il n’y a aucun doute, à nous aussi parle un « tu dois », nous aussi nous obéissons à une loi sévère au-dessus de nous, — et c’est là la dernière morale qui se rende encore intelligible pour nous, la dernière morale que, nous aussi, nous |
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sont les plus inférieurs et les plus fondamentaux, vers |
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quoi puisse descendre la bravoure de notre |
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suspicion : la confiance en la raison qui est inséparable |
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allemand a-t-il encore à faire son dernier pas ? |
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Peut-être lui faudra-t-il, encore une fois, d’une façon |
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un livre pessimiste, — ne serait-il pas, par cela |
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pourquoi donc ? ''Par moralité !'' Ou bien comment |
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préférerions à notre goût des expressions plus |
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modestes. Mais il n’y a aucun doute, à nous aussi parle un |
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« tu dois », nous aussi nous obéissons à une |
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