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doctrines auxquelles nous ne croyons plus, — par nos sentiments.
doctrines auxquelles nous ne croyons plus, — par nos sentiments.


== 100. S’éveiller du rêve ==
== 100. ==


''S’éveiller du rêve''. - Des hommes nobles et sages ont cru jadis à l’harmonie des sphères : des hommes nobles et sages croient encore à « la valeur morale de l’existence ». Mais voici venir le jour où cette harmonie, elle aussi, ne sera plus perceptible à leur oreille ! Ils s’éveilleront et s’apercevront que leur oreille a rêvé.
{{sc|S’éveiller du rêve}}. Des hommes nobles et sages ont cru jadis à l’harmonie des sphères : des hommes nobles et sages croient encore à « la valeur morale de l’existence ». Mais voici venir le jour où cette harmonie, elle aussi, ne sera plus perceptible à leur oreille ! Ils s’éveilleront et s’apercevront que leur oreille a rêvé.


== 101. Digne de réflexion ==
== 101. ==


''Digne de réflexion''. - Accepter une croyance simplement parce qu’il est d’usage de l’accepter – ne serait-ce pas là être de mauvaise foi, être lâche, être paresseux ! – La mauvaise foi, la lâcheté, la paresse seraient-elles donc la condition première de la moralité ?
{{sc|Digne de réflexion}}. Accepter une croyance simplement parce qu’il est d’usage de l’accepter – ne serait-ce pas là être de mauvaise foi, être lâche, être paresseux ! – La mauvaise foi, la lâcheté, la paresse seraient-elles donc la condition première de la moralité ?


== 102. Les plus anciens jugements moraux ==
== 102. ==


''Les plus anciens jugements moraux''. - Quelle est donc notre attitude vis-à-vis des actes de notre prochain ? – Tout d’abord, nous regardons ce qui en résulte pour nous, – nous ne les jugeons qu’à ce point de vue. C’est cet effet causé sur nous que nous considérons comme l’intention de l’acte – et enfin les intentions attribuées à notre prochain deviennent chez lui des qualités permanentes,
{{sc|Les plus anciens jugements moraux}}. Quelle est donc notre attitude vis-à-vis des actes de notre prochain ? – Tout d’abord, nous regardons ce qui en résulte pour nous, – nous ne les jugeons qu’à ce point de vue. C’est cet effet causé sur nous que nous considérons comme l’intention de l’acte – et enfin les intentions attribuées à notre prochain deviennent chez lui des qualités permanentes,