« Mélite » : différence entre les versions
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Eraste, amoureux de Mélite, la fait connaître à son ami Tircis, et, devenu peu après jaloux de leur hantise, fait rendre des lettres d'amour supposées, de la part de Mélite, à Philandre, accordé de Chloris,
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Cette pièce fut mon coup d'essai, et elle n'a garde d'être dans les règles, puisque je ne savais pas alors qu'il y en eût. Je n'avais pour guide qu'un peu de sens commun, avec les exemples de feu Hardy, dont la veine était plus féconde que polie, et de quelques modernes qui commençaient à se produire, et qui n'étaient pas plus réguliers que lui. Le succès en fut surprenant: il établit une nouvelle troupe de comédiens à Paris, malgré le mérite de celle qui était en possession de s'y voir l'unique; il égala tout ce qui s'était fait de plus beau jusques alors, et me fit connaître à la cour. Ce sens commun, qui était toute ma règle, m'avait fait trouver l'unité d'action pour brouiller quatre amants par un seul intrique, et m'avait donné assez d'aversion de cet horrible dérèglement qui mettait Paris, Rome et Constantinople sur le même théâtre, pour réduire le mien dans une seule ville.
La nouveauté de ce genre de comédie, dont il n'y a point d'exemple en aucune langue, et le style naïf qui faisait une peinture de la conversation des honnêtes gens, furent sans doute cause de ce bonheur surprenant, qui fit alors tant de bruit. On n'avait jamais vu jusque-là que la comédie fît rire sans personnages ridicules, tels que les valets bouffons, les parasites, les capitans, les docteurs, etc. Celle-ci faisait son effet par l'humeur enjouée de gens d'une condition au-dessus de ceux qu'on voit dans les comédies de Plaute et de Térence, qui n'étaient que des marchands. Avec tout cela, j'avoue que l'auditeur fut bien facile à donner son approbation à une pièce dont le
Tout le cinquième acte peut passer pour inutile. Tircis et Mélite se sont raccommodés avant qu'il commence, et par conséquent l'action est terminée. Il n'est plus question que de savoir qui a fait la supposition des lettres; et ils pouvaient l'avoir su de Chloris à qui Philandre l'avait dit pour se justifier. Il est vrai que cet acte retire Eraste de folie, qu'il le réconcilie avec les deux amants, et fait son mariage avec Chloris; mais tout cela ne regarde plus qu'une action épisodique, qui ne doit pas amuser le théâtre quand la principale est finie; et surtout ce mariage a si peu d'apparence, qu'il est aisé de voir qu'on ne le propose que pour satisfaire à la coutume de ce temps-là, qui était de marier tout ce qu'on introduisait sur la scène. Il semble même que le personnage de Philandre, qui part avec un ressentiment ridicule dont on ne craint pas l'effet, ne soit point achevé, et qu'il lui fallait quelque cousine de Mélite ou quelque
Quant à la durée de l'action, il est assez visible qu'elle passe l'unité de jour; mais ce n'en est pas le seul défaut; il y a de plus une inégalité d'intervalle entre les actes qu'il faut éviter. Il doit s'être passé huit ou quinze jours entre le premier et le second, et autant entre le second et le troisième; mais du troisième au quatrième, il n'est pas besoin de plus d'une heure, et il en faut encore moins entre les deux derniers, de peur de donner le temps de se ralentir à cette chaleur qui jette Eraste dans l'égarement d'esprit. Je ne sais même si les personnages qui paraissent deux fois dans un même acte (posé que cela soit permis, ce que j'examinerai ailleurs), je ne sais, dis-je, s'ils ont le loisir d'aller d'un quartier de la ville à l'autre, puisque ces quartiers doivent être si éloignés l'un de l'autre, que les acteurs aient lieu de ne pas s'entreconnaître. Au premier acte, Tircis, après avoir quitté Mélite chez elle, n'a que le temps d'environ soixante vers pour aller chez lui, où il rencontre Philandre avec sa
Ce coup d'essai a sans doute encore d'autres irrégularités; mais je ne m'attache pas à les examiner si ponctuellement que je m'obstine à n'en vouloir oublier aucune. Je pense avoir marqué les plus notables; et pour peu que le lecteur ait d'indulgence pour moi, j'espère qu'il ne s'offensera pas d'un peu de négligence pour le reste.
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Mélite, maîtresse d'Eraste et de Tircis.
Chloris,
Lisis, ami de Tircis.
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Le change serait juste, après tant de rigueur;
Mais malgré ses dédains, Mélite a tout mon
Elle a sur tous mes sens une entière puissance;
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Qu'il ranime soudain mon espérance morte,
Combat les déplaisirs de mon
Et soutient mon amour contre sa cruauté;
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Mais loin de se résoudre à leur rendre justice,
Parler de l'hyménée à ce
C'est l'unique moyen de n'en plus approcher.
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La beauté, les attraits, l'esprit, la bonne mine,
Echauffent bien le
Et l'hymen qui succède à ces folles amours,
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Un esclave d'amour le défend d'un rebelle,
Si toutefois un
Fier et vain qu'il en est, peut être ainsi nommé.
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Tircis
Si le
Et ne fait de l'amour une plus haute estime,
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Eraste
Supplice qui déchire et mon âme et mon
Mélite
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Il est rare qu'on porte avec si bon visage
L'âme et le
Eraste
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De si frêles sujets ne sauraient exprimer
Ce que l'amour aux
Et quand vous en voudrez croire leurs impuissances,
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Tircis
Si tes feux en son
Crois-moi, que ton bonheur serait bientôt parfait.
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Qui ne peut consentir que l'on demeure à soi.
Mon
Ne se maintient qu'à force aux termes d'insensible;
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Tircis
Quitte pour décharger mon
J'aime bien ces discours de plaintes et d'alarmes,
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Eraste
Ainsi ce
Verra ma passion pour le moins en peinture.
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Ton adorable objet, mon unique vainqueur,
Fait naître chaque jour tant de feux en mon
Que leur excès m'accable, et que pour m'en défaire
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Du moins ne prétends pas qu'à présent je te loue,
Et qu'un mépris rusé, que ton
Me mette sur la langue un babil affété,
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Quitte ce vain orgueil dont ta vue est charmée.
Tu n'y vois que mon
Que ceux qu'il a reçus de ton charmant portrait,
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Chloris
Le
Tircis
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Ma foi, si ton Philandre avait vu de mes yeux,
Tes affaires, ma
Chloris
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Je ne t'aime pas moins, pour être curieuse,
Et ta flamme à mon
Conserve-moi le tien, et sois sûr de ma foi.
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Eraste
Je l'avais bien prévu que ce
Ne se défendrait point des yeux de ma cruelle,
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Le moyen, sans regret, de vous voir si farouche
Aux légitimes
Et d'ailleurs si facile à ceux d'un suborneur?
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Tircis
Ma
Que je viens de brouiller dedans mon cabinet.
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Quoi que puisse à mes sens offrir la nouveauté,
Mon
Et bien qu'elle ait au sien la même cruauté,
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De la langue ou des yeux, n'importe qui t'accuse:
Les tiens m'avaient bien dit, malgré toi, que ton
Soupirait sous les lois de quelque objet vainqueur;
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Pour Mélite; et, de plus, que ta flamme n'excite
Au
Tircis
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Tircis
Tu devines, ma
Chloris
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Et sans rien hasarder à la moindre longueur,
On leur donne la main dès qu'ils offrent le
Tircis
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Outre qu'une froideur depuis peu survenue,
De tant de
N'attendait qu'un prétexte à m'en débarrasser.
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Philandre
Si ton
Tu peux le retirer en faveur d'un ami;
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Si des deux l'une ou l'autre a plus ou moins d'appas.
J'aime l'une; et mon
Eraste
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Ainsi je suis deux fois vengé du ravisseur,
Ruinant tout ensemble, et le frère, et la
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Mais afin qu'il reçût un entier déplaisir,
Il faudrait que nos
Et quitter ces discours de volontés sujettes,
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Songez à leurs effets, et ne présumez pas
Avoir sur tous les
Sans qu'il vous soit permis d'en user sur vous-même.
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Tes lettres où sans fard tu dépeins ton esprit,
Tes lettres où ton
Ont charmé tous mes sens par leurs douces promesses.
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Est de tous nos désirs souveraine maîtresse,
Dispose de nos
Et que par son pouvoir nos destins surmontés
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Se tiennent trop heureux de prendre l'ordre d'elle;
Enfin que tous mes
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Philandre
Et de
Tircis
Et de
Je t'en réponds.
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De sa passion je me tiens aussi seur
Que tu te peux tenir de celle de ma
Philandre
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Quelques lettres du moins te daignent confirmer
Ce
Tircis
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Autre lettre supposée de Mélite à Philandre.
Vous n'avez plus affaire qu'à Tircis; je le souffre encore, afin que par sa hantise je remarque plus exactement ses défauts et les fasse mieux goûter à ma mère. Après cela Philandre et Mélite auront tout loisir de rire ensemble des belles imaginations dont le frère et la
Philandre
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Tircis
Traître! c'est donc ainsi que ma
Sert à ton changement d'un sujet de risée?
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Vous voulez me trahir; mais vos efforts sont vains:
Sa parole a laissé son
A ce doux souvenir ma flamme se rallume:
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Et laissent en mes mains une honteuse image
Où son
Oui, j'enrage, je meurs, et tous mes sens troublés
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Philandre... Ah! la douleur m'étouffe et me suffoque.
Adieu, ma
Lis, et, si tu le peux, tâche à te consoler.
Ligne 2 776 :
Tircis
Ma
Chloris
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Ce n'est qu'une coquette avec tous ses attraits;
Sa langue avec son
Les infidélités sont ses jeux ordinaires;
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Qu'elle est pour nous toucher de trop peu d'importance.
Que Philandre à son gré rende ses
S'il attend que j'en pleure, il attendra longtemps.
Son
Le larcin qu'il m'en fait me vole peu de chose;
Ligne 3 114 :
Et pour punition te priver des avis
Qu'a jusqu'ici ton
Mélite
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Hors ce cas, il lui faut complaire à tout le monde,
Faire qu'aux
Et sans embarrasser son
Leur faire bonne mine et souffrir leurs discours;
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Un homme dont les biens font toutes les vertus
Ne peut être estimé que des
La Nourrice
Ligne 3 310 :
Qu'avec tout ce grand bien
Un jaloux sur mon
La Nourrice
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Laisse-moi ces soucis,
Et rentre, que je parle à la
La Nourrice
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Oui, mais ayant déjà reçu mon amitié,
Sur un
Peut-il s'en départir pour accepter la vôtre?
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Donc, pour mieux me railler,
La
Chloris
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La joie y veut régner, cessez de m'en distraire.
Chloris m'offense trop d'être
Et Philandre, si prompt à l'infidélité,
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Se rit impunément de ma vaine poursuite.
Crois-tu, laissant mon bien dans les mains de ta
En demeurer toujours l'injuste possesseur;
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Tu t'enfuis donc, barbare! et me laissant en proie
A ces cruelles
Non, non, retirez-vous, Tisiphone, Alecton,
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Si bien qu'au lieu du mal nous n'aurons que la peur?
Le
Refusaient de couler pour de fausses alarmes,
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Ce beau nom d'héritière a de telles douceurs,
Qu'il devient souverain à consoler des
Chloris
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Je ne veux point en gage une foi parjurée,
Un
Qu'un billet supposé peut si tôt ébranler.
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L'indigne souvenir d'une action si noire;
Et pour rendre à jamais nos premiers
Etouffez l'ennemi du pardon que j'attends.
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Par qui nous expliquions nos passions secrètes,
Doux truchements du
M'avez si bien appris ce que n'osait la voix,
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Il vous fait fort bon voir, mon frère, à cajoler,
Cependant qu'une
Et que le triste ennui d'une attente incertaine
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L'infidèle m'a fait tant de nouveaux serments,
Tant d'offres, tant de
Mêlés de repentirs...
Ligne 4 803 :
Mélite
Ma
Chloris
Ligne 4 854 :
Tous nos pensers sont dus, en l'état où nous sommes,
A ce
Et ma fidélité, qu'il va récompenser...
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Et de qui l'imposture avec de faux écrits
A dérobé Philandre aux
Mélite
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Et de ce que l'excès de ma douleur sincère
A mis tant de pitié dans le
Que, cette occasion prise comme aux cheveux,
Tircis n'a rien trouvé de contrainte à ses
Outre qu'en fait d'amour la fraude est légitime;
Ligne 5 004 :
Tircis
Que t'en semble, ma
Chloris
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Tu veux qu'auparavant les miens les autorisent.
Parlons donc pour la forme. Oui, ma
Bien sûr que mon avis s'accommode à ton sens.
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Il ne reste entre nous aucune défiance,
Et que m'aimant en frère, et ma maîtresse en
Nos ans puissent couler avec plus de douceur!
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Il ne les faut pas mettre au rang des pas perdus;
Ma
Dont un autre destin m'a mise en impuissance;
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