« Essai sur les Comores/2 » : différence entre les versions

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l’accore d’un banc venant de la droite, autrefois indiqué par une bouée que les anglais ont retirée en évacuant leurs magasins.
L’île d’Anjouan a été très fréquentée par les Européens dans le cours des trois derniers siècles. C’était le point de relâche des navires qui se rendaient dans l’Inde par le canal de Mozambique. Jusqu’à l’abolition de la traite, les négriers y venaient fréquemment et y étaient fort bien reçus. On doit, du reste, rendre cette justice aux Anjouanais qu’ils ont été toujours hospitaliers pour les Européens, et qu’on n’a pas d’atrocités à leur reprocher comme aux Mohéliens, aux Mahoris et aux Comoriens. Aujourd’hui l’île n’est plus fréquentée que par les baleiniers américains, les navires de guerre anglais, quelques rares navires qui, en passant, y viennent prendre de l’eau et des vivres frais, et par ceux qui viennent charger les sucres et les cafés de M.Sunley et du sultan. Rien qu’en sucres, la production est aujourd’hui d’au moins 1,500 tonneaux et ne peut qu’augmenter. Pendant toute l’année, de petits boutres apportent à Mayotte des chèvres, des poules, des cocos et de l’huile; ils remportent quelques marchandises européennes ; mais c’est là un commerce insignifiant. La principale importance des relations avec Anjouan est, pour Mayotte, le recrutement des travailleurs ; malheureusement les conditions imposées par le sultan et certaines considérations que j’exposerai plus loin, empêchent ce recrutement de rendre à notre colonie tous les services qu’on pourrait en attendre.
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