« La Hollande/5 » : différence entre les versions

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Il y a des pages d’histoire qui ont, entre toutes les autres, le privilège d’attirer constamment et de fixer l’attention. Ce sont celles qui retracent l’époque où un peuple se signale par une lutte héroïque coutre ses oppresseurs, s’agrandit par son courage, et s’affermit par de sages instituions. Chaque nation a eu ces jours glorieux d’effort et d’affranchissement, et plus ses tentatives étaient hardies et sa victoire difficile, plus son histoire renferme par-là même de graves enseignemens. Sous ce rapport, peu d’annales offrent autant d’intérêt au philosophe, au moraliste, que celles de la Hollande pendant le XVIIe siècle; car ce petit peuple de hollande n’était rien, et, par son opiniâtre énergie, il a vaincu la superbe Espagne. Il avait toujours été sous le joug du despotisme, et il a formé un état libre, indépendant. La nature ne lui avait donné qu’un sol fangeux, mobile, exposé sans cesse aux inondations de la mer, et il a su féconder cette terre ingrate et en tirer des ressources immenses: Isolé au bord de la mer, sans alliés, et attaqué de toutes parts, il a su, pendant un demi-siècle, trouver, par la puissance de son industrie et de son patriotisme, des hommes et de l’argent pour l’Espagne, des canons pour lutter contre Louis XIV, des navires pour s’en aller en même temps explorer les mers du nord et conquérir de vastes provinces dans les Indes.