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chacun était censé appartenir. On sait qu’en Angleterre il y a schisme dans cette société, et qu’elle se partage en maçons d’Yorck et d’Ecosse. Un parti s’intitula au Mexique ''el de Escocia'' ou ''Escoceses'': dénominations équivalentes à celles de Wigh et de Tory, qui distinguèrent les factions politiques en Angleterre, et qui, comme ces dernières ont une application bien définie. Les Esoceses se composent en général des membres du haut ''clergé'' qui se repentent un peu tard de la part qu’ils ont prise à la révolution d’Iguala<ref>Les décrets des cortez d’Espagne soulevèrent contre eux le clergé mexicain, qui résolut d’effectuer la séparation de la nouvelle Espagne d’avec la métropole. Il appela le peuple à la révolte, et envoya proposer à Ferdinand lui-même de se retirer au Mexique. Mais comme il fallait provisoirement un chef, le clergé jeta les yeux sur Iturbide, de concert avec la noblesse, et lui confia l’exécution de son projet. Celui-ci ne répondit pas à la confiance qui lui avait été marquée. Il profita au contraire de la disposition des esprits pour fonder l’indépendance de son pays, où il espérait trouver un appui à ses projets ambitieux. Au lieu donc d’attaquer les insurgés il leur communiqua ses intentions et proclama avec leur secours l’affranchissement du Mexique, à Iguala, le 24 février 1821. </ref>; de l’''aristocratie'', des ''monarchistes'', dont la plupart aimeraient à voir un prince de la famille de Bourbon sur te trône; des ''centralistes'', qui voudraient un gouvernement central et ''unique'' à la place des dix-neuf états de l’Union, et enfin des Espagnols d’Europe, à qui il répugne de se soumettre à une administration dirigée par des nationaux, dont le bigotisme et les préjugés tournent aujourd’hui cotre eux. Les ''Yorkinos'' forment le parti du peuple; il se compose des
chacun était censé appartenir. On sait qu’en Angleterre il y a schisme dans cette société, et qu’elle se partage en maçons d’Yorck et d’Ecosse. Un parti s’intitula au Mexique ''el de Escocia'' ou ''Escoceses'' : dénominations équivalentes à celles de Wigh et de Tory, qui distinguèrent les factions politiques en Angleterre, et qui, comme ces dernières ont une application bien définie. Les Esoceses se composent en général des membres du haut ''clergé'' qui se repentent un peu tard de la part qu’ils ont prise à la révolution d’Iguala<ref>Les décrets des cortez d’Espagne soulevèrent contre eux le clergé mexicain, qui résolut d’effectuer la séparation de la nouvelle Espagne d’avec la métropole. Il appela le peuple à la révolte, et envoya proposer à Ferdinand lui-même de se retirer au Mexique. Mais comme il fallait provisoirement un chef, le clergé jeta les yeux sur Iturbide, de concert avec la noblesse, et lui confia l’exécution de son projet. Celui-ci ne répondit pas à la confiance qui lui avait été marquée. Il profita au contraire de la disposition des esprits pour fonder l’indépendance de son pays, où il espérait trouver un appui à ses projets ambitieux. Au lieu donc d’attaquer les insurgés il leur communiqua ses intentions et proclama avec leur secours l’affranchissement du Mexique, à Iguala, le 24 février 1821.</ref> ; de l’''aristocratie'', des ''monarchistes'', dont la plupart aimeraient à voir un prince de la famille de Bourbon sur te trône ; des ''centralistes'', qui voudraient un gouvernement central et ''unique'' à la place des dix-neuf états de l’Union, et enfin des Espagnols d’Europe, à qui il répugne de se soumettre à une administration dirigée par des nationaux, dont le bigotisme et les préjugés tournent aujourd’hui cotre eux. Les ''Yorkinos'' forment le parti du peuple ; il se compose des