« P’tit Bonhomme/Première partie/Chapitre 14 » : différence entre les versions

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Et il n’avait pas encore neuf ans
 
Ce grand jour écoulé, la ferme se remit aux travaux des champs. On en abattit, de la besogne. À coup sûr, Pat ne s’aperçut guère qu’il était venu en congé de repos. De quelle ardeur il aidait son père et ses frères. Ces marins sont véritablement de rudes travailleurs, même en dehors de la marine. Pat était arrivé au plus fort de la moisson qui fut suivie de la récolte des légumes. Il est permis de dire s’il se « pomoya » comme un gabier de misaine — expression dont il se servit, et qu’il fallut expliquer à P’tit-Bonhomme. On n’était jamais quitte avec lui tant qu’on ne lui avait pas donné le pourquoi des choses. Il ne s’éloignait guère de Pat, qui l’avait pris en amitié — une amitié de matelot pour son mousse. Dès que la journée était finie, lorsque tout le monde était rassemblé à la table du souper, quelle joie P’tit-Bonhomme éprouvait à entendre le jeuneje
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une marin raconter ses voyages, les incidents auxquels il avait pris part, les tempêtes qu’avait essuyées le Guardian, les belles et rapides traversées des navires ! Ce qui l’intéressait surtout, c’étaient les riches cargaisons rapportées pour le compte de la maison Marcuard, l’embarquement des marchandises dont le trois-mâts était chargé à destination de l’Europe. Sans aucun doute, ces choses du négoce frappaient d’un trait plus vif son esprit pratique. À son idée, l’armateur passait avant le capitaine.
 
« Alors, demandait-il à Pat, c’est bien cela qu’on appelle le commerce ?…
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« Je voudrais te savoir moins soucieux, Murdock. On se tire d’affaire avec du courage et de la volonté…
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— Oui… Pat… si la chance est avec soi ; mais on ne commande pas à la chance. Vois-tu, frère, sans cesse travailler sur une terre qui n’est pas à vous, qui ne deviendra jamais la vôtre, et, par surcroît, être à la merci d’une mauvaise récolte, ni le courage ni la volonté n’y peuvent rien ! »
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Ces ventes intéressaient notre petit garçon au plus haut point. Aussi le fermier l’emmenait-il avec lui. Qu’on n’accuse pas cet enfant de huit ans de se montrer âpre au gain. Non ! il était ainsi, et son instinct le poussait au commerce. Du reste, il se contentait du caillou que Martin Mac Carthy lui remettait chaque soir, suivant les conventions, et il se félicitait de voir grossir son trésor. Nous ferons observer, d’ailleurs, que le désir du lucre est inné chez la race irlandaise. Ils aiment à gagner de l’argent, les habitants de la Verte Érin, à la condition toutefois de l’avoir honnêtement acquis. Et, lorsque le fermier avait conclu une bonne affaire au marché de Tralee ou dans les bourgades voisines, P’tit-Bonhomme s’en montrait aussi heureux que si elle eût été faite à son profit.
 
Octobre, novembre, décembre, s’écoulèrent en d’assez bonnes conditions. Les travaux étaient depuis longtemps achevés, lorsque le receveur des fermages vint, la veille de Noël, se présenter à Kerwan. L’argent était prêt ; mais, une fois échangé contre un reçu en règle, il n’en restait plus guère à la ferme. Aussi, ne voulant point
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voir partir cet argent si péniblement arraché du sol d’autrui, Murdock s’était-il hâté de sortir, dès qu’on avait aperçu le receveur. C’était toujours là l’inquiétude de l’avenir. Heureusement l’hiver était assuré, et les réserves permettraient de recommencer les labours au printemps sans dépense supplémentaire.
 
Avec la nouvelle année survinrent des froids excessifs. On ne quittait plus guère la ferme. Il est vrai, le travail ne manquait pas à l’intérieur. Ne fallait-il pas pourvoir à la nourriture et à l’entretien des animaux ? P’tit-Bonhomme était chargé spécialement de la basse-cour, et l’on pouvait s’en rapporter à lui. Les poules et les poussins étaient aussi soigneusement traités qu’enregistrés. Entre-temps, il n’oubliait pas qu’il avait une filleule. Quelle joie il éprouvait à tenir Jenny sur ses bras, à provoquer son sourire en lui souriant, à lui chanter des chansons, à la bercer pour l’endormir, lorsque sa mère était occupée de quelque besogne ! C’est qu’il avait pris ses fonctions au sérieux. Un parrain, c’est presque un père, et il regardait la petite fille comme son enfant. À son sujet, il formait des projets d’avenir très ambitieux. Elle n’aurait pas d’autre maître que lui… Il lui apprendrait à parler d’abord, puis à lire, à écrire, enfin « à tenir sa maison » plus tard…
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Le printemps reparut sans trop de retard, à la suite d’un hiver qui avait été assez rude. Le jeune berger, accompagné de son ami Birk, reprit sa tâche habituelle. Sous sa garde, les moutons et les chèvres retournèrent à travers les pâtures dans un rayon d’un mille autour de la ferme. Combien il lui tardait que son âge lui permît de prendre part aux travaux de labour, exigeant une vigueur dont il était encore dépourvu, à son vif chagrin. Quelquefois, il en parlait à Grand-mère, qui lui répondait en hochant la tête :
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« Patience… cela viendra…
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Aussi, lorsque les fines pointes vertes commencèrent à sortir, quelle obstination il mit à défendre sa future moisson contre les corbeaux pillards, se levant à la pointe du jour pour les poursuivre à coups de pierre ! N’oublions pas de mentionner, en outre, qu’à la naissance de Jenny, il avait planté un petit sapin au milieu de la grande cour, avec cette pensée qu’ils grandiraient tous les deux ensemble, l’arbuste et le bébé. Et ce frêle arbuste, ce n’était pas sans peine qu’il s’ingéniait à le protéger contre les oiseaux malfaisants. Décidément, P’tit-Bonhomme et les représentants de cette gent dévastatrice ne seraient jamais bons amis.
 
Cet été de 1880, on travailla dur dans les campagnes de l’Ouest-Irlande. Par malheur, les circonstances climatériques se montrèrent peu favorables au rendement du sol. En la plupart des comtés, il fut très inférieur à celui de l’année précédente. Néanmoins, la famine n’était point à craindre, puisque la récolte des pommes de terre promettait d’être abondante, quoique tardive, ce dont il fallait se louer, car les emblavures ne réussirent point, et du blé, il y en
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eut à peine. Quant aux seigles, aux orges, aux avoines, on dut reconnaître que ces diverses céréales allaient être insuffisantes pour les besoins du pays. Sans doute, cela amènerait une hausse des prix. Mais en quoi les cultivateurs profiteraient-ils de cette hausse, puisqu’ils n’auraient rien à vendre, étant forcés de conserver le peu qu’ils récolteraient pour les semailles de la prochaine année ? Aussi ceux qui avaient pu faire quelques économies devaient-ils s’attendre à les sacrifier d’abord pour le paiement des diverses taxes ; puis, tout l’argent disparaîtrait jusqu’au dernier shilling lors du règlement des fermages.
 
La conséquence de cet état de choses fut que le mouvement nationaliste tendit à s’accentuer dans les comtés. C’est ce qui arrive toutes les fois qu’un nuage de misère se lève à l’horizon des campagnes irlandaises. En maint endroit retentirent les récriminations mêlées aux cris désespérés des partisans de la ligue agraire. De terribles menaces furent proférées contre les propriétaires du sol, qu’ils fussent ou non étrangers, et on n’a pas oublié que les landlords écossais ou anglais étaient considérés comme tels.
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Quelques scènes de désordre éclatèrent sur les territoires du Donegal, du Sligo, du Galway. Le Kerry n’en fut point exempt. Très effrayées, Grand-mère, Martine et Kitty virent trop souvent Murdock quitter la ferme, à la nuit close, et n’y reparaître que le lendemain, fatigué par de longues étapes, et plus sombre, plus ulcéré que jamais. Il revenait de ces meetings organisés dans les principales bourgades, où l’on prêchait la révolte, le soulèvement contre les lords, le boycottage général, qui obligerait les propriétaires à laisser leurs terres en friche.
 
Et, ce qui accroissait les craintes de la famille au sujet de Murdock, c’est que le lord lieutenant pour l’Irlande, décidé aux plus énergiques
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mesures, faisait surveiller de très près les nationalistes par ses brigades de police.
 
M. Martin et Sim, éprouvant les mêmes sentiments que Murdock, ne disaient rien quand celui-ci était de retour, après une absence prolongée. Mais les femmes, elles, le suppliaient d’être prudent, de prendre garde à ses actes, à ses paroles. Elles voulaient lui arracher la promesse de ne pas s’associer aux rébellions en faveur du home rule, qui ne pouvaient amener qu’une catastrophe.
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L’avenir lui en réservait-il de plus dures encore ?
 
Il avait alors huit ans et demi. Fortement constitué pour son âge, ayant eu la chance d’échapper aux maladies de l’enfance, ni les souffrances, ni les mauvais traitements, ni le manque de soins, n’avaient pu affaiblir son organisme. On dit des chaudières à vapeur qu’elles ont été éprouvées à « tant » d’atmosphères, quand on les a soumises aux pressions correspondantes. Eh bien, P’tit-Bonhomme avait été éprouvé — c’est le mot — éprouvé jusqu’à son maximum de résistance, et il était capable d’une surprenante endurance physique et morale. Cela se voyait à ses épaules développées, à sa poitrine déjà large, à ses membres grêles mais nerveux et bien musclés. Sa chevelure tendait à brunir, et il la portait courte au lieu de ces boucles que miss Anna Waston faisait frisotter, sur son front. Ses yeux, d’un iris
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bleu foncé, allumés d’une prunelle étincelante, témoignaient d’une extraordinaire vivacité. Sa bouche légèrement serrée des lèvres, son menton un peu fort, indiquaient l’énergie et la décision de son caractère. C’est ce qui avait plus particulièrement attiré l’attention de sa nouvelle famille. Ces gens de culture, sérieux et réfléchis, sont d’assez bons observateurs. Il n’avait pu leur échapper que ce garçonnet était un enfant remarquable par ses instincts d’ordre, d’application, et, certainement, il s’élèverait, s’il trouvait jamais l’occasion d’exercer ses aptitudes naturelles.
 
Les périodes affectées aux travaux de la fenaison et de la moisson présentèrent des conditions moins favorables que l’année précédente. Il y eut un déficit assez considérable, tel qu’on l’avait prévu, en ce qui concernait les grains. Le personnel de la ferme suffit aisément à la besogne, sans qu’il eût été besoin de recourir aux bras du dehors. Cependant la récolte des pommes de terre fut belle. C’était la nourriture en partie assurée pour la mauvaise saison. Mais, cette fois, comment se procurerait-on l’argent nécessaire au paiement des fermages et des redevances ?
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L’hiver revint, très précoce. Dès le commencement de septembre, on reçut le premier coup des grands froids. Puis d’abondantes neiges tombèrent. Il fallut de bonne heure rentrer les animaux à l’étable. La couche blanche était si épaisse, si persistante, que ni les moutons ni les chèvres n’auraient pu atteindre l’herbe du sol. De là, cette crainte très fondée que les fourrages fussent insuffisants jusqu’au retour du printemps. Les plus prudents ou du moins ceux qui en avaient les moyens — et Martin Mac Carthy fut du nombre — durent se précautionner par des achats. Il est vrai, ils ne parvinrent à les réaliser qu’à des prix très élevés, vu la rareté de la marchandise, et peut-être eût-il mieux valu se défaire des animaux, dont l’entretien serait compromis par une longue hibernation.
 
C’est une circonstance très fâcheuse, en tous pays, que ces froids qui gèlent la terre à plusieurs pieds de profondeur, surtout lorsque, légère et siliceuse comme en Irlande, elle a mal retenu le peu d’engrais
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qu’il est possible d’y mettre. Quand l’hiver se poursuit avec une ténacité devant laquelle le cultivateur est désarmé, il est à craindre que la congélation se prolonge au-delà des limites normales. Et que peut le soc de la charrue, alors que l’humus a conservé la dureté du silex ? Et si les semailles n’ont pas été faites à temps, quelle misère en perspective ! Mais il n’est pas donné à l’homme de modifier les hasards climatériques d’une saison. Il en est donc réduit à se croiser les bras, tandis que ses réserves s’épuisent de jour en jour. Et les bras croisés ne sont pas des bras qui travaillent !
 
Avec la fin de novembre, cet état de choses empira. Aux tourmentes de neige succéda une température des plus rigoureuses. Maintes fois, la colonne thermométrique s’abaissa à dix-neuf degrés au dessous du zéro centigrade.
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On était au 15 décembre. Comme la carriole n’aurait pu que très difficilement rouler à la surface de la couche glacée, le fermier et son fils prirent la résolution d’entreprendre le voyage à pied. Par vingt degrés de froid, vingt-quatre milles à parcourir en ces conditions, cela ne laissait pas d’être très pénible. Très probablement leur absence durerait deux ou trois jours.
 
On ne les vit pas sans inquiétude quitter la ferme, dès les premières lueurs de l’aube. Bien que le temps fût très sec, de lourdes
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vapeurs qui s’épaississaient vers l’ouest, menaçaient de le modifier prochainement.
 
M. Martin et Murdock étant partis le 15, on ne devait pas les attendre avant le soir du 17.
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Il en résulta donc que P’tit-Bonhomme, malgré son désir, dut rester à la maison avec Grand-mère et le bébé.
 
Il fut bien convenu, d’ailleurs, que les recherches se borneraient à
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l’exploration de la route sur deux ou trois milles, et que, pour le cas où Sim jugerait à propos de les poursuivre au-delà, Martine et Kitty rentreraient avant la nuit.
 
Un quart d’heure après, Grand-mère et P’tit-Bonhomme étaient seuls. Jenny dormait dans la chambre à côté de la salle — la chambre de Murdock et de Kitty. Une sorte de corbeille, suspendue par deux cordes à l’une des poutres du plafond, selon la mode irlandaise, servait de berceau à l’enfant.
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Vers midi et demi, la petite fille poussa un léger cri. P’tit-Bonhomme se rendit près d’elle. Comme elle n’avait pas ouvert les yeux, il se contenta de la bercer pendant quelques instants, et le sommeil la reprit.
 
Il se disposait à retourner près de la vieille femme qu’il ne voulait pas laisser seule, lorsqu’un bruissement se fit entendre à l’extérieur. Il écouta avec plus d’attention. Ce n’était qu’une sorte de grattement qui lui parut venir de l’étable contiguë à la chambre de Murdock. Toutefois, celle-ci en étant séparée par un mur plein, il ne se préoccupa pas autrement de ce bruit. Quelques rats, sans
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doute, qui couraient entre les bottes de litière. Quant à la fenêtre, elle était fermée, et il n’y avait rien à craindre.
 
P’tit-Bonhomme, ayant eu soin de repousser la porte qui séparait les deux chambres, s’empressa de rentrer.
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Tout était blanc au dehors, tout était silencieux comme dans un enclos de cimetière.
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Puisque Grand-mère dormait, puisque Jenny reposait dans la chambre à côté, quel inconvénient y aurait-il à se porter jusqu’à la route. Cette curiosité, ou plutôt ce désir de voir si personne ne venait, était très excusable.
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Juste à ce moment, un animal de forte taille s’en échappait, et, en s’enfuyant, renversa le jeune garçon.
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C’était un loup — un de ces loups vigoureux, à museau pointu en forme de coin, qui rôdent par bandes à travers les campagnes irlandaises pendant les longs hivers.
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La petite fille jetait des cris…
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Se mettre à la poursuite du loup, son couteau à la main, P’tit-Bonhomme n’hésita pas à le faire, appelant au secours d’une voix désespérée. Mais qui aurait pu l’entendre, qui aurait pu lui venir en aide ? Et si le féroce animal se retournait contre lui ?… Est-ce qu’il songeait à cela ?… Est-ce qu’il se disait qu’il risquait sa vie ?… Non ! il ne voyait que l’enfant emporté par cette énorme bête…
 
Le loup détalait rapidement, tant ce berceau, qu’il tirait par une
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des cordes, lui pesait peu. P’tit-Bonhomme dut courir pendant une centaine de pas avant de l’atteindre. Après avoir contourné les murs de la ferme, le loup s’était élancé sur la grande route, et il la remontait vers Tralee, lorsqu’il fut rejoint par P’tit-Bonhomme.
 
Le loup s’arrêta, et, lâchant le berceau, se précipita sur le jeune garçon.