« Les Sciences et les Humanités » : différence entre les versions

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« Pendant longtemps, il y avait au moins une compensation à ce triste état de choses. Au sortir des humanités, le jeune homme possédait une certaine connaissance des langues anciennes, et cela, en dehors d'une utilité morale supérieure, n'était pas sans de sérieux avantages pour le futur naturaliste. Habilement conduites, ces études littéraires pouvaient même fournir à l'esprit de l'apprenti morphologiste une excellente préparation pour ses futurs travaux. L'analyse linguistique révèle bientôt, à une intelligence avertie, des lois de structure et d'évolution des formes du langage, tout à fait comparables à celles qu'on peut déduire de l'observation des êtres vivants ».
 
Il va sans dire que je ne souscris pas sans réserve à ce qu'il dit contre les mathématiques. Les lignes qu'on vient de lire peuvent cependant nous donner à réfléchir. Les langues évoluent, elles vivent ; les mots ont leur histoire, ils se transforment ; on retrouve dans le mot français des traces du mot latin dont il dérive, comme on trouve dans l'homme, d'après Giard et les autres transformistes, des traces de son ancêtre simiesque. Son aspect extérieur a pu se modifier, mais on apprendra par l'exercice à ne pas être dupe de cette apparence et à le retrouver sous son déguisement. Le biologiste doit de même, reconnaître un type zoologique ou botanique sous les divers vêtements dont il se couvre.
 
== VIII ==