« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Sculpture » : différence entre les versions

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considérait comme le seul moyen d’assurer sa suprématie au centre de
la féodalité. Le rôle que joue la statuaire dans ces cathédrales est considérable.
Si l’on visite celles de Paris, de Reims, de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]], d’[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Amiens|Amiens]], de
Chartres, on est émerveillé, ne fût-ce que du nombre prodigieux de statues
et bas-reliefs qui complètent leur décoration.
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celles qui, à côté de traditions gallo-romaines assez puissantes, admit
certains éléments byzantins très-purs. Nous en avons un exemple des plus
caractérisés à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]] même. Il existe dans cette ville une porte du
monastère de Saint-Ursin qui date de la fin de la première moitié du
XII<sup>e</sup> siècle et que l’on voit encore entière rue du <i>Vieux-Poirier</i>. Cette
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linteau appareillé se développe un enroulement quasi romain. À côté de
ces sculptures, qui sont évidemment imitées des fragments antiques si
nombreux à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]] au XII<sup>e</sup> siècle, se trouvent des pieds-droits, des chapiteaux
et colonnettes engagés que l’on croirait copiés sur de la sculpture
de Constantinople, si bien que plusieurs ont cru longtemps que cette
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rapproche
de 1150. Cependant les fragments anciens de la cathédrale de
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]]<span id="note40"></span>[[#footnote40|<sup>40</sup>]] qui garnissent les deux portes nord et sud et notamment le
linteau à grands enroulements d’une de ces deux portes, 1140 à 1150,
présentent un caractère de sculpture assez franc, se rapprochant
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ce sont des détails infinis sur des moulures dont l’effet est détruit par le
voisinage d’une lourde frise. L’exemple de la porte de Saint-Ursin à
[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]] (fig. 42) donne exactement l’idée de ce manque d’observation
dans les rapports d’échelle de l’ornementation. Ces défauts considérables
sont évités dans le roman développé du domaine royal, et c’est ce qui
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de Toulouse; celles des princes de la maison de Bourbon, dans
l’église abbatiale de Souvigny; de nombreux fragments déposés aux musées
de Dijon, de Rouen, d’Orléans, de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]].
 
Il est clair que cet art français de 1390 à 1410 était loin de la maigreur,
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seulement:
le jaune, le brun rouge et le blanc. Presque toute la sculpture de
l’hôtel de Jacques-Cœur, à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bourges|Bourges]], était peinte; on distingue encore
quelques traces des tons employés.