« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Arc-boutant » : différence entre les versions

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assez épais pour résister à la poussée des arcs-boutants bandés de D en C,
en tenant compte surtout de la hauteur des naissances des voûtes, comparativement
à l'espace C B. <span id=Beauvais1>À la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Beauvais|Beauvais]], la longueur A B de
séparation des chapelles est à la hauteur des piles D, jusqu'à la naissance de
la voûte comme 1 est à 6, et la longueur C B comme 1 est à 9. Voici donc
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pile A et au contre-fort C par ce surcroît de pesanteur obtenu au moyen
de l'adjonction des pinacles D et E, l'équilibre de tout le système s'est
conservé; <span id=Beauvais2>et si le chœur de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Beauvais|Beauvais]] a menacé de s'écrouler
au XIVe siècle, au point qu'il a fallu élever de nouvelles piles entre les
anciennes dans les travées parallèles, il ne faut pas s'en prendre au système
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construction de la nef. D'ailleurs, l'arc-boutant que nous donnons ici
appartient au rond-point dont toutes les parties ont conservé leur aplomb.
Nous citons le chœur de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Beauvais|Beauvais]] parce qu'il est la dernière limite à laquelle
la construction des grandes églises du XIII<sup>e</sup> siècle ait pu arriver. C'est la
théorie du système mise en pratique avec ses conséquences même exagérées.
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sachant comme les Grecs de l'antiquité, apprécier, respecter et vanter les
grands efforts de l'intelligence humaine. Les architectes de la cathédrale de
Cologne, qui bâtirent le chœur de cette église peu après celui de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Beauvais|Beauvais]],
appliquèrent ce système d'arcs-boutants, mais en le perfectionnant sous le
rapport de l'exécution. Ils chargèrent cette construction simple de détails
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grands combles à travers les têtes des contre-forts; on évitait ainsi de longs
trajets, et on se débarrassait des eaux de pluie par le plus court chemin.
Ce système fut adopté dans le chœur de la cathédrale de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Beauvais|Beauvais]] (61).
Mais on était amené ainsi à élever la tête des arcs-boutants supérieurs
jusqu'à la corniche des grands combles, c'est-à-dire bien au-dessus de la
poussée des voûtes, comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Beauvais|Beauvais]], ou à conduire les eaux des
chéneaux sur ces arcs-boutants au moyen de coffres verticaux en pierre
qui avaient l'inconvénient de causer des infiltrations au droit des reins des
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suite du défaut d'expérience de leurs architectes.
 
<span id="Auxerre4"><span id="Bayeux"><span id=Beauvais3>Lorsque le goût dominant vers le milieu du XIII<sup>e</sup> siècle poussa les
constructeurs à élever des églises d'une excessive légèreté et d'une grande
élévation sous voûtes, lorsque l'on abandonna partout le système des arcs-boutants
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réduit à sa véritable fonction. Les constructeurs habiles résolurent
promptement le problème par des voies diverses, comme à Saint-Denis,
comme à [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Beauvais|Beauvais]], comme à Saint-Pierre de Chartres, comme à la cathédrale
du Mans, comme à Saint-Étienne d'[[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes A#Auxerre|Auxerre]], comme à Notre-Dame de
Semur, comme aux cathédrales de Reims, de Coutances et de [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes B#Bayeux|Bayeux]], etc.,