« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Bastide, bastille » : différence entre les versions

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s. f. <i>Bastille</i>. On entendait par bastide, pendant le moyen âge,
un ouvrage de défense isolé, mais faisant cependant partie d'un système
général de fortification:. On doit distinguer les bastilles permanentes des
bastilles élevées provisoirement; les bastilles tenant aux fortifications d'une
place, de celles construites par les assiégeants pour renforcer une enceinte
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en deux pièces et maintenus par les premières solives latérales de chacun
 
[[Image:Bastide.romaine.png|center]]
[Illustration: Fig. 1.]
 
des étages, et dans les angles de la tour; de cette façon ces vis sont sans
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doubles fossés avec une braie entre eux deux<span id="note6"></span>[[#footnote6|<sup>6</sup>]]. Ces bastides avaient la
 
[[Image:Bas.relief.cathedrale.Modene.png|center]]
[Illustration: Fig. 2.]
 
forme en plan d'un parallélogramme dont le grand côté faisait face à
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porte du côté du nord se reliant à l'enceinte de Paris (les boulevards
 
[[Image:Plan.bastille.Saint.Antoine.Paris.png|center]]
[Illustration: Fig. 3.]
 
actuels)<span id="note8"></span>[[#footnote8|<sup>8</sup>]]. La grande tapisserie de l'hôtel de ville représentant Paris à vol
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vue cavalière de cette forteresse (4), prise du côté sud. En A on aperçoit
 
[[Image:Bastille.Saint.Antoine.Paris.png|center]]
[Illustration: Fig. 4.]
 
 
 
 
le sommet de la porte Saint-Antoine, en B les murailles de la ville; en C
le pont de la Bastille jeté en face la rue Saint-Antoine, et en D un gros
ouvrage en terre intitulé, sur la tapisserie en question, le <i>bastillon</i>, ouvrage
qui datait probablement de la fin du XV^<sup>e</sup> siècle. Ce bastillon est un cavalier
assez élevé commandant les dehors et flanquant les vieilles murailles de
Charles V. Dans le même plan déposé à l'hôtel de ville, on voit un gros
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d'ouvrages.
 
Pendant les XIV^<sup>e</sup> et XV^<sup>e</sup> siècles il est fort souvent question de bastilles en
terre, en pierres sèches ou en bois élevées par des armées pour protéger
leurs camps et battre des murailles investies, pour couper les communications
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chez eux cette habitude était venue du nord plutôt que par la tradition
romaine. Lors de leurs grandes invasions sur le continent occidental au
IX^<sup>e</sup> siècle, les Normands choisissent une île sur un fleuve, un promontoire,
un lieu défendu par la nature; là ils établissent des campements fortifiés
par de véritables <i>blockaus</i>, y laissent des garnisons et remontent les fleuves
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d'une conquête odieuse aux populations galloises et saxonnes de la Grande-Bretagne.
C'est encore à ces moyens que les Anglo-Normands ont recours
lorsqu'ils font invasion sur le sol français pendant les XIV^<sup>e</sup> et XV^<sup>e</sup> siècles.
Lorsque Édouard assiége Calais, il entoure ses lignes de bastilles; il en
garnit les passages (voy. ARCHITECTURE MILITAIRE). Quand enfin la ville
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peuvent donner l'idée des essais tentés pour flanquer les vieilles murailles
et placer de l'artillerie à feu. Plus tard, sous Louis XI, Charles VIII et
François I^{<sup>er}</sup>, beaucoup de ces ouvrages furent solidement établis en maçonnerie
et prirent le nom, conservé jusqu'à nos jours, de <i>bastions</i>. Quant
aux bastilles de campagne, nous les voyons encore employées au commencement
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au centre de Paris, depuis la reconstruction du vieux Louvre.
 
[[Image:Bastille.de.bois.png|center]]
[Illustration: Fig. 5.]
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