« Ariane ou Le chemin de la paix éternelle » : différence entre les versions

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Or, les Corinthiennes étant venues jusqu’à l’antre le plus profond, le plus sombre de toute la forêt, si déserté des bêtes et des hommes que le silence semblait lui-même s’y éteindre et laisser place à quelque chose de plus indicible encore, elles reculèrent d’un pas, levèrent leurs mains le long des tempes, et, sans voir, ouvrirent les paupières, et ouvrirent les lèvres, sans parler.
 
Tremblantes, car elles se sentaient
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attirées par la nuit, elles se serrèrent l’une à l’autre, comme les pauvres petites âmes des morts se pressent devant la porte de l’Hadès, et font effort pour n’entrer pas.
 
La voix de Thrasès les tira de leur terreur engourdie :
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— O Thrasès, que veux-tu dire, demanda la sage Amaryllis. Car la mort me trouble moi aussi, et je ne songe pas au tombeau avec une âme indifférente ».
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Mais Thrasès ne discuta pas, afin de s’éviter l’ennui des réflexions trop prévues, et, pour son propre plaisir, il enveloppa sa pensée dans un conte obscur et subtil.