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res se modifient, et cet élan est la vitalité même. C’est pourquoi nous disons que la répétition qui sert de base à nos généralisations est essentielle dans l’ordre physique, accidentelle dans l’ordre vital. Celui-là est un ordre « automatique » ; celui-ci est, je ne dirai pas volontaire, mais analogue à l’ordre « voulu ». |
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252 DE LA SIGNIFICATION DE LA VIE |
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Or, dès qu’on s’est représenté clairement la distinction entre l’ordre « voulu » et l’ordre « automatique », l’équivoque dont vit l’idée de ''désordre ''se dissipe, et, avec elle, une des principales difficultés du problème de la connaissance. |
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tères se modifient, et cet élan est la vilalité môme. C'est |
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pourquoi nous disons que la répétition qui sert de base à |
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nos généralisations est essentielle dans L'ordre physique, |
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accidentelle dans l'ordre vital. Celui-là est un ordre « auto- |
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matique»; celui-ci est, je ne dirai pas volontaire, mais |
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analogue à l'ordre «voulu ». |
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Le problème capital de la théorie de la connaissance est en effet de savoir comment la science est possible, c’est-à-dire, en somme, pourquoi il y a de l’ordre, et non pas du désordre, dans les choses. L’ordre existe, c’est un fait. Mais d’autre part le désordre, ''qui nous paraît être moins que de l’ordre, ''serait, semble-t-il, de droit. L’existence de l’ordre serait donc un mystère à éclaircir, en tous cas un problème à poser. Plus simplement, dès qu’on entreprend de fonder l’ordre, on le tient pour contingent, sinon dans les choses, du moins aux yeux de l’esprit : d’une chose qu’on ne jugerait pas contingente on ne demanderait aucune explication. Si l’ordre ne nous apparaissait pas comme une conquête sur quelque chose, ou comme une addition à quelque chose (qui serait l’ « absence d’ordre » ), ni le réalisme antique n’aurait parlé d’une « matière » à laquelle s’ajouterait l’Idée, ni l’idéalisme moderne n’aurait posé une « diversité sensible » que l’entendement organiserait en nature. Et il est incontestable, en effet, que tout ordre est contingent et conçu comme tel. Mais contingent par rapport à quoi ? |
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Or, dès qu'on s'est représenté clairement la distinction |
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entre l'ordre « voulu » et l'ordre c( automatique», l'équi |
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voque dont vit l'idée de désordre se dissipe, et, avec elle, |
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une des principales difficultés du problème de la connais- |
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Le problème capital de la théorie de la connaissance est |
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en effet de savoir comment la science est possible, c'est-à- |
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dire, en somme, pourquoi il y a de l'ordre, et non pas du |
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désordre, dans les choses. L'ordre existe, c'est un fait. |
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Mais d'autre part le désordre, qui nous paraît être moins |
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que de l'ordre, serait, semble-t-il, de droit. L'existence de |
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l'ordre serait donc un mystère à éclaircir, en tous cas un |
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problème à poser. Plus simplement, dès qu'on entreprend |
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de fonder l'ordre, on le tient pour contingent, sinon dans |
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les choses, du moins aux yeux de l'esprit : d'une chose |
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qu'on ne jugerait pas contingente on ne demanderait |
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aucune explication . Si l'ordre ne nous apparaissait pas |
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comme une conquête sur quelque chose, ou comme une |
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addition à quelque chose (qui serait 1' « absence d'ordre »). |
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ni le réalisme antique n'aurait parlé d'une « matière » à |
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laquelle s'ajouterait l'Idée, ni l'idéabsme moderne n'au- |
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rait posé une « diversité sensible » que l'entendement |
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organiserait en nature. Et il est incontestable, en cilel. |
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que tout ordre est contingent et conçu comme tel. liais |
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contingent par rapport à quoi ? |
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La réponse, à notre sens, n'est pas douteuse. Un ordre |
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