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64 qu'est-ce que l'art?

mouvement de progrès, comme dans tous les
mouvement de progrès, comme dans tous les
mouvements, l'humanité obéit à des chefs, des
mouvements, l’humanité obéit à des chefs, des
hommes comprenant le sens de la vie plus claire -
hommes comprenant le sens de la vie plus clairement que les autres; et, parmi ces hommes en
avance sur leur temps, il s’en trouve toujours un
ment que les autres; et, parmi ces hommes en
qui a exprimé sa conception personnelle plus clairement ou plus fortement que les autres, dans ses
avance sur leur temps, il s'en trouve toujours un
paroles et dans sa conduite. L’expression que donne
qui a exprimé sa conception personnelle plus clai-
cet homme du sens de la vie, jointe aux superstitions, traditions et cérémonies qui ne manquent
rement ou plus fortement que les autres, dans ses
jamais d’entourer la mémoire des grands hommes,
paroles et dans sa conduite. L'expression que donne
c’est cela qui, de tout temps, a formé les religions.
cet homme du sens de la vie, jointe aux supersti-
Celles-ci sont l’énoncé de la conception que se font
tions, traditions et cérémonies qui ne manquent
de la vie les hommes les meilleurs et les plus intelligents d’une certaine époque et d’une certaine
jamais d'entourer la mémoire des grands hommes,
c'est cela qui, de tout temps, a formé les religions.
Celles-ci sont l'énoncé de la conception que se font
de la vie les hommes les meilleurs et les plus in-
telligents d'une certaine époque et d'une certaine
société ; et vers cette conception le reste de cette
société ; et vers cette conception le reste de cette
société marche, ensuite, inévitablement et irré-
société marche, ensuite, inévitablement et irrésistiblement. Par là s’explique que, de tous temps,
les religions aient seules servi de base à l’évaluation des sentiments humains. Les sentiments
sistiblement. Par là s'explique que, de tous temps,
qui rapprochent l’homme de l’idéal que lui indique sa religion, qui sont en harmonie avec lui,
les religions aient seules servi de base à l'éva-
luation des sentiments humains. Les sentiments
qui rapprochent l'homme de l'idéal que lui indi-
que sa religion, qui sont en harmonie avec lui,
ceux-là sont tenus pour bons; les sentiments qui
ceux-là sont tenus pour bons; les sentiments qui
éloignent l'homme de l'idéal de sa religion, ceux-
éloignent l’homme de l’idéal de sa religion, ceux-là sont tenus pour mauvais.
là sont tenus pour mauvais^.

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