« Le Rosier de Madame Husson (recueil, Ollendorff 1902)/La Revanche » : différence entre les versions

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{{Personnage|M. de Garelle.}} — Vous êtes dure, madame. Vous ne devriez pas cependant, me semble-t-il, me reprocher aujourd’hui un emportement que je regrette d’ailleurs. J’attendais plutôt, je l’avoue, des remerciements de votre part.
 
{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||stupéfaite.}} — Ah çà, vous êtes fou ? ou bien vous vous moquez de moi comme un rustre.
 
{{Personnage|M. de Garelle.}} — Nullement, madame, et pour ne pas me comprendre, il faut que vous soyez fort malheureuse.
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{{Personnage|M. de Garelle.}} — Pourtant, madame, songez-y, si je n’avais point commis l’infamie de vous frapper, nous traînerions encore aujourd’hui notre boulet…
 
{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||blessée.}} — Le fait est que vous m’avez rendu là un rude service !
 
{{Personnage|M. de Garelle.}} — N’est-ce pas ? Un service qui mérite mieux que votre accueil de tout à l’heure.
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{{Personnage|M. de Garelle.}} — Réparer mes torts, en admettant que j’en aie eu.
 
{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||indignée.}} — Comment ? en admettant que vous en ayez eu ? Mais vous perdez la tête. Vous m’avez rouée de coups et vous trouvez peut-être que vous vous êtes conduit envers moi le mieux du monde.
 
{{Personnage|M. de Garelle.}} — Peut-être !
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{{Personnage|M. de Garelle.}} — Oui, madame. Vous connaissez la comédie qui s’appelle le Mari cocu, battu et content. Eh bien, ai-je été ou n’ai-je pas été cocu, tout est là ! Dans tous les cas, c’est vous qui avez été battue, et pas contente…
 
{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||se levant.}} — Monsieur, vous m’insultez.
 
{{PersonnageD|M. DE GARELLE,de Garelle||vivement.}} — Je vous en prie, écoutez-moi une minute. J’étais jaloux, très jaloux, ce qui prouve que je vous aimais. Je vous ai battue, ce qui le prouve davantage encore, et battue très fort, ce qui le démontre victorieusement. Or, si vous avez été fidèle, et battue, vous êtes vraiment à plaindre, tout à fait à plaindre, je le confesse, et…
 
{{Personnage|{{Mme}} de Chantever.}} — Ne me plaignez pas.
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{{Personnage|M. de Garelle.}} — Cela ne suffit pas. Il me faut des preuves.
 
{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||souriant.}} — Vous en demandez trop, à la fin.
 
{{Personnage|M. de Garelle.}} — Non, madame. J’allais vous faire, vous disais-je une proposition grave, très grave, sans quoi je ne serais point venu vous trouver ainsi après ce qui s’est passé entre nous, de vous à moi, d’abord, et de moi à vous ensuite. Cette proposition, qui peut avoir pour nous deux les conséquences les plus sérieuses, demeurerait sans valeur si je n’avais pas été trompé par vous.
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M DE GARELLE, s’inclinant. — Alors, vous êtes prête à le jurer.
 
{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||levant la main.}} — Je le jure.
 
{{PersonnageD|M. DE GARELLE,de Garelle||sérieux.}} — Je vous crois, madame. Et avec qui m’avez-vous trompé ?
 
{{Personnage|{{Mme}} de Chantever.}} — Oh ! mais, vous en demandez trop, à la fin.
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{{Personnage|M. de Garelle.}} — Parbleu ! Ça n’est pas fait pour le rassurer.
 
{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||riant.}} — Ne faites pas ça, Henry.
 
 
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{{indentation}}{{PersonnageD|{{Mme}} DE CHANTEVER,de Chantever||bas.}} — Mon mari ! Adieu.
 
{{PersonnageD|M. DE GARELLE,de Garelle||se levant.}} — Je vais vous conduire près de lui et me présenter.
 
{{Personnage|{{Mme}} de Chantever.}} — Ne faites pas ça.
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{{Personnage|{{Mme}} de Chantever.}} — Ici — ce soir — après dîner.
 
{{PersonnageD|M. DE GARELLE,de Garelle||lui baisant la main.}} — Je vous aime…