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En fin de compte, l’équipage avait repris confiance et se tenait bien.
==[[Page:Verne - Voyages et aventures du capitaine Hatteras.djvu/137]]== Hatteras, ne m’aveuglent pas. Répondez-moi, avez-vous visité les soutes au charbon ? ==[[Page:Verne - Voyages et aventures du capitaine Hatteras.djvu/138]]== détroit libre de glace ? Et s’il manque l’île Beechey, et s’il ne peut y parvenir, que deviendrons-nous ? Wall n’osa répondre affirmativement.
==[[Page:Verne - Voyages et aventures du capitaine Hatteras.djvu/139]]== Clawbonny, un savant qui ne pense qu’à savoir, Johnson, un marin esclave de la discipline, et qui ne prend pas la peine de raisonner, peut-être un ou deux hommes encore, comme Bell, le charpentier, quatre au plus, et nous sommes dix-huit à bord ! Non, Wall, Hatteras n’a pas la confiance de l’équipage, il le sait bien, il l’amorce par l’argent ; il a profité habilement de la catastrophe de Franklin pour opérer un revirement dans ces esprits mobiles ; mais cela ne durera pas, vous dis-je ; et s’il ne parvient pas à atterrir à l’île Beechey, il est perdu ! On voit par ces paroles quelles étaient les dispositions de Shandon, et combien le capitaine avait droit de pressentir un traître en lui.
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Ces calculs enflammèrent singulièrement l’avidité de l’équipage, comme on peut le croire, et plus d’un aspirait à dépasser cette latitude dorée, qui, quinze jours auparavant, se réjouissait de descendre vers le sud.
Le Forward, dans la journée du 16 juin, rangea le cap Aworth. Le mont Rawlinson dressait ses pics blancs vers le ciel ; la neige et la brume le faisaient paraître colossal en exagérant sa distance ; la température se maintenait à
==[[Page:Verne - Voyages et aventures du capitaine Hatteras.djvu/140]]== quelques degrés au-dessus de glace ; des cascades et des cataractes improvisées se développaient sur les flancs de la montagne ; les avalanches se précipitaient avec une détonation semblable aux décharges continues de la grosse artillerie. Les glaciers, étalés en longues nappes blanches, projetaient une immense réverbération dans l’espace. La nature boréale aux prises avec le dégel offrait aux yeux un splendide spectacle. Le brick rasait la côte de fort près ; on apercevait sur quelques rocs abrités de rares bruyères dont les fleurs rosées sortaient timidement entre les neiges, des lichens maigres d’une couleur rougeâtre, et les pousses d’une espèce de saule nain, qui rampaient sur le sol. Enfin, le 19 juin, par ce fameux soixante-douzième degré de latitude, on doubla la pointe Minto, qui forme l’une des extrémités de la baie Ommaney ; le brick entra dans la baie Melville, surnommée la mer d’Argent par Bolton ; ce joyeux marin se livra sur ce sujet à mille facéties dont le bon Clawbonny rit de grand cœur.
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Clifton se contenta de remarquer qu’il y avait deux degrés du soixante-douzième au soixante-quatorzième : cela faisait déjà cent vingt-cinq livres à son crédit. Mais on lui fit observer que la fortune dans ces parages était peu de chose, qu’on ne pouvait se dire riche qu’à la condition de boire sa richesse ; il semblait donc convenable d’attendre le moment où l’on roulerait sous la table d’une taverne de Liverpool, pour se réjouir et se frotter les mains.
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