« Éclaircie (Prudhomme) » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Phe-bot (discussion | contributions)
m match et typographie
ThomasBot (discussion | contributions)
m Phe: split
Ligne 1 :
{{TitrePoeme|[[Les Vaines Tendresses|Les Vaines tendresses]]|Sully Prudhomme|Éclaircie}}
 
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/98]]==
 
<pages index==[[Page:"Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/" from=98]]= to=99 />
 
 
 
<poem>
Quand on est sous l’enchantement
D’une faveur d’amour nouvelle,
On s’en défendrait vainement,
Tout le révèle :
 
Comme fuit l’or entre les doigts,
Le trop-plein de bonheur qu’on sème,
Par le regard, le pas, la voix,
Crie : elle m’aime !
 
Quelque chose d’aérien
Allège et soulève la vie,
Plus rien ne fait peine, et plus rien
Ne fait envie :
</poem>
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/99]]==
<poem>
 
Les choses ont des airs contents,
On marche au hasard, l’âme en joie,
Et le visage en même temps
Rit et larmoie ;
 
On s’oublie, aux yeux étonnés
Des enfants et des philosophes,
En grands gestes désordonnés,
En apostrophes !
 
La vie est bonne, on la bénit,
On rend justice à la nature !
Jusqu’au rêve de faire un nid
L’on s’aventure…</poem>