« Invitation à la valse (Prudhomme) » : différence entre les versions

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{{TitrePoeme|[[Les Vaines Tendresses|Les Vaines tendresses]]|Sully Prudhomme|Invitation à la valse<br><small>Sonnet</small>}}
 
==[[Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1872-1878.djvu/47]]==
 
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<poem>
C’était une amitié simple et pourtant secrète :
J’avais sur sa parure un fraternel pouvoir,
Et quand au seuil d’un bal nous nous trouvions le soir,
J’aimais à l’arrêter devant moi tout prête.
 
Elle abattait sa jupe en renversant la tête,
Et consultait mes yeux comme un dernier miroir,
Puis elle me glissait un furtif : « Au revoir ! »
Et belle, en souveraine, elle entrait dans la fête.
 
Je l’y suivais bientôt. Sur un signe connu,
Parmi les mendiants que sa malice affame,
Je m’avançais vers elle et, modeste, ingénu :
 
« Vous m’avez accordé cette valse, madame ? »
J’avais l’air de prier n’importe quelle femme,
Elle me disait : « Oui », comme au premier venu.</poem>