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HISTOIRE DES CROISADES; LIV. I.
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{{tiret2|in|domptable}} et effrénée, allèrent, sans cause ni motif, au-delà du pont de pierre, livrer imprudemment assaut aux murailles et à la porte de la ville. Mille autres jeunes gens, aussi étourdis, s’élançant à travers les gués et le pont, se portèrent au secours des premiers, en prononçant dans leur fureur de terribles vociférations, et refusant d’écouter la voix de Pierre, leur chef, qui leur défendait en vain de s’avancer, et qui voulait, de même que tous les hommes sensés, travailler à rétablir la paix. Au moment de cette scission, toute l’armée demeura avec Pierre, à l’exception de ces deux mille hommes, et aucun des autres ne fit le moindre mouvement pour aller porter secours a ces derniers. Les Bulgares, voyant cette division dans le peuple, et reconnaissant qu’il leur serait facile de vaincre les deux mille hommes, sortirent par deux portes, armés de flèches et de lances qui portent de larges blessures, et s’avancèrent en grand nombre; ils accablèrent les pélerins et les mirent en fuite; vingt d’entre eux s’élancèrent du haut du pont dans les eaux et y furent noyés; d’autres, au nombre de trois cents, prirent la fuite vers l’un des côtés du pont pour aller chercher des gués qu’ils ne connaissaient pas, et les uns périrent par les armes et d’autres dans les eaux. A la fin, ceux qui étaient demeurés avec Pierre sur l’autre rive du fleuve et dans le verger, et qu’il avait empêchés de prendre part à cet acte de folie, voyant leurs compagnons si cruellement maltraités, ne purent résister au désir de voler à leur secours, et, revêtus de leurs casques et de leurs cuirasses, ils volèrent vers le pont, soit que Pierre l’eût permis ou non. Un nouveau combat s’engagea avec acharnement des deux
{{tiret2|in|domptable}} et effrénée, allèrent, sans cause ni motif, au-delà du pont de pierre, livrer imprudemment assaut aux murailles et à la porte de la ville. Mille autres jeunes gens, aussi étourdis, s’élançant à travers les gués et le pont, se portèrent au secours des premiers, en prononçant dans leur fureur de terribles vociférations, et refusant d’écouter la voix de Pierre, leur chef, qui leur défendait en vain de s’avancer, et qui voulait, de même que tous les hommes sensés, travailler à rétablir la paix. Au moment de cette scission, toute l’armée demeura avec Pierre, à l’exception de ces deux mille hommes, et aucun des autres ne fit le moindre mouvement pour aller porter secours a ces derniers. Les Bulgares, voyant cette division dans le peuple, et reconnaissant qu’il leur serait facile de vaincre les deux mille hommes, sortirent par deux portes, armés de flèches et de lances qui portent de larges blessures, et s’avancèrent en grand nombre ; ils accablèrent les pélerins et les mirent en fuite ; vingt d’entre eux s’élancèrent du haut du pont dans les eaux et y furent noyés ; d’autres, au nombre de trois cents, prirent la fuite vers l’un des côtés du pont pour aller chercher des gués qu’ils ne connaissaient pas, et les uns périrent par les armes et d’autres dans les eaux. A la fin, ceux qui étaient demeurés avec Pierre sur l’autre rive du fleuve et dans le verger, et qu’il avait empêchés de prendre part à cet acte de folie, voyant leurs compagnons si cruellement maltraités, ne purent résister au désir de voler à leur secours, et, revêtus de leurs casques et de leurs cuirasses, ils volèrent vers le pont, soit que Pierre l’eût permis ou non. Un nouveau combat s’engagea avec acharnement des deux