« Les Nuées (trad. Eugène Talbot) » : différence entre les versions
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/164]]==
Prologue 1
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/165]]== approchent. Enfant, allume la lampe, et apporte mon registre, pour que, {{personnageD|PHILIPPIDE|c|rêvant}} Philon, tu triches : fournis ta course toi-même.
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{{personnageD|PHILIPPIDE|c|rêvant}} Combien de courses doivent fournir ces chars de guerre ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/166]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Je suis mordu par un dèmarque sous mes couvertures.
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{{personnage|UN SERVITEUR|c}}. Nous
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{{personnage|LE SERVITEUR|c}}. Et pourquoi crierai-je ?
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Parce que tu as mis une trop grosse mèche… Après cela,
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/167]]==
lorsque nous arriva ce fils qui est là, nous nous disputâmes, moi et mon excellente femme, au sujet du nom qu’il porterait. Elle voulait qu’il y eût du cheval dans son nom : "Xanthippos, Chaerippos, Callippidès". Enfin, au bout de quelque temps, nous fîmes un arrangement, et nous le nommâmes "Philippide. Elle, embrassant son fils, le caressait : "Quand tu seras grand, tu conduiras un char à travers la ville, comme Mégaclès, et vêtu d’une belle robe." Moi, je disais : « Quand donc feras-tu descendre tes chèvres du mont Phelleus, comme ton père, vêtu d’une peau de bique ? " » Mais il n’écoutait pas mes discours, et sa passion pour le cheval a coulé mon avoir. Maintenant, durant cette nuit, à force d’y songer, j’ai trouvé un expédient merveilleux qui, si je puis le convaincre, sera pour moi le salut. Mais je veux d’abord l’éveiller. Seulement, comment l’éveiller le plus doucement possible ? Comment ? Philippide, mon petit Philippide !
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/168]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Non, non, pas de ce dieu des chevaux ! C’est lui qui est la cause de mes malheurs. Mais si tu m’aimes réellement et de tout cœur, ô mon enfant, suis mon conseil.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/169]]== Ils enseignent, si on leur donne de {{personnage|
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/170]]== et {{personnage|
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{{personnage|UN DISCIPLE|c}}. Va-
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/171]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Le fils de Phidon, Strepsiade du dême de Cicynna.
{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. De par Zeus ! tu dois être un grossier personnage, toi qui donnes à la porte un coup de pied si brutal, et qui fais avorter la conception de ma pensée.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Il
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LE {{personnage|DISCIPLE|c}}. Je la dirai ; mais songe donc que ce sont des mystères.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Très adroitement. Il a fait fondre de la cire, puis il a pris la puce, et il lui a trempé les pattes dedans. La cire
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/172]]== refroidie a fait à la puce des souliers persiques ; en les déchaussant, il a mesuré {{personnage|
{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Que serait-ce, si tu apprenais une autre invention de
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Chéréphon, du dème de Sphattos, lui demandait
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Il a dit que
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/173]]==
{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Dernièrement il fut détourné d’une haute pensée par un lézard.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Il observait le cours de la lune et ses révolutions, la tête en
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Hier, nous
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Il étend sur la table une légère couche de cendre, courbe une tige de fer, prend un fil à plomb, et de la palestre il enlève un manteau.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/174]]==
{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Qu’est-ce qui t’étonne ? A quoi trouves-tu qu’ils ressemblent ?
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Ils cherchent ce qui est sous la terre.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Ils sondent les abîmes du Tartare.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Il apprend aussi pour son compte à faire de
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Mais ils ne peuvent pas demeurer trop longtemps à
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/175]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Au nom des dieux, qu’est ceci ? Dis-moi.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. La géométrie.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Non ; la terre entière.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Tiens, voici la surface de la terre entière : vois-tu ? Ici,
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/176]]==
{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. C’est pourtant réellement le territoire Attique.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Où elle est ? Ici.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Il
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Lui.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/177]]==
{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Sokratès.
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{{personnage|LE DISCIPLE|c}}. Appelle-le toi-même. Moi, je
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/178]]== haut, je ne découvrirais rien. Car la terre attire à elle {{personnage|
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/179]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Veux-tu connaître nettement les choses célestes, ce qu’elles sont au juste ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/180]]==
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{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Par Zeus ! tu ne mens pas ! Saupoudré comme je suis, je vais devenir fleur de farine.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/181]]== écoutez-nous, accueillez notre sacrifice, et que nos cérémonies vous fassent plaisir. {{personnage|LE
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/182]]== la vendange. Sois silencieux : un nombreux essaim de déesses {{personnage|LE
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/183]]== se sent des ailes ; elle cherche à épiloguer, à ergoter sur de la fumée, à coudre trait {{personnage|
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/184]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Et cependant tu ne savais pas, tu ne croyais pas que ce fussent des déesses ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/185]]== Nuées, {{personnage|
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/186]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Pour le représenter au naturel, elles deviennent tout à coup des loups.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/187]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. C’est qu’elles seules sont déesses ; tout le reste n’est que bagatelle.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/188]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Lorsqu’elles sont pleines d’eau, et contraintes à se mouvoir, précipitées d’en haut violemment, avec la pluie qui les gonfle, puis alourdies, et lancées les unes contre les autres, elles se brisent et éclatent avec fracas.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/189]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Oui, par Apollon ! je souffre aussitôt, le trouble se met en moi ; comme un tonnerre le manger éclate et fait un bruit déplorable, d’abord sourdement, pappax, pappax, puis plus fort, papapappax, et quand je fais mon cas, c’est un vrai tonnerre, papapappax, comme les Nuées.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/190]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Lorsqu’un vent sec se lève vers les Nuées et s’y enferme, il en gonfle l’intérieur comme une vessie ; ensuite, par une force fatale il les crève, s’échappe au dehors avec violence, en raison de la densité, et s’enflamme lui-même par la fougue de son élan.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/191]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. À l’avenir, n’est-ce pas, tu ne reconnaîtras plus d’autres dieux que ceux que nous reconnaissons nous-mêmes : le Chaos, les Nuées et la Langue, ces trois-là ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/192]]==
{{personnage|LE CHŒUR|c}}. Tu obtiendras donc ce que tu désires ; car tu ne vises pas au grand : livre-toi donc bravement à nos ministres.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/193]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Verrai-je jamais cela ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/194]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Comment pourras-tu donc apprendre ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/195]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Ote-le : pourquoi ce bavardage ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/196]]== prendre une teinture des nouveautés à la mode, et qui {{personnage|PARABASE DU
Spectateurs, je vous dirai librement la vérité,
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/197]]== de son bâton son interlocuteur, pour dissimuler ses grossières plaisanteries ; elle Très sages spectateurs, ici prêtez-nous attention. Malmenés
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/198]]==
par vous, nous vous adressons nos reproches. Plus que tous les autres dieux nous avons rendu service à votre ville, et nous sommes les seules divinités à qui vous n’offriez ni sacrifices ni libations, nous qui vous protégeons. Si l’on décrète quelque expédition insensée, nous toussons ou nous pleurons. Cet ennemi des dieux, le corroyeur paphlagonien, lorsque vous l’avez élu stratège, nous avons froncé les sourcils et manifesté notre colère : "le tonnerre bruit au milieu des éclairs ", la Lune dévia de sa route, et soudain le Soleil, repliant son flambeau sur lui-même, refusa de nous luire, si Cléon était stratège. Cependant vous l’avez élu. Aussi dit-on que la démence s’est répandue sur la ville, mais que toutefois les dieux tournent à bien vos fautes. Comment celle-ci peut facilement être utile, nous allons vous le dire. Si, convainquant ce Cléon, vraie mouette de corruption et de vol, vous lui serrez le cou dans une travée, c’en est fait aussitôt de vos fautes passées, et les affaires de la ville remontent vers le mieux.
Viens aussi, souverain Phoebos, dieu de Délos, qui habites la roche escarpée du Cynthos ; et toi, bienheureuse habitante du Temple
Au moment où nous étions prêtes à partir, Sélènè nous aborde, et nous enjoint
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/199]]== qu’elle vous a été utile à tous, non pas en paroles, mais en réalité. Premièrement, par mois vous Ligne 511 ⟶ 566 :
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/200]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Pose-le vite, et fais attention.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/201]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. D’abord à être aimable en société, puis à comprendre ce que sont dans les rythmes le rythme énoplien et le rythme du dactyle.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/202]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Mais il y a d’abord, avant cela, beaucoup d’autres choses à apprendre : ainsi, parmi les quadrupèdes, quels sont vraiment les mâles ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/203]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Comment, en la désignant, fais-je de l’auge un mâle ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/204]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Mais je connais des noms féminins.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/205]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Aussi ai-je raison, puisqu’ "elle" ne va pas à l’armée. Mais à quoi sert d’apprendre ce que nous savons tous ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/206]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Qu’as-tu donc ? que souffres-tu ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/207]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Mais, mon bon, la malheure est arrivée.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/208]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Allons ! couvre-toi vite, et médite.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/209]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Indique-la. Allons, dis-moi ce que c’est.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/210]]==
lâche tes idées dans l’air, donne-leur l’essor, comme à un hanneton qu’un fil retient par la patte.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/211]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Voyons, trouve-moi vite ceci.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/212]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Pourquoi, Sokratès, au nom des dieux ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/213]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Il est plein de vigueur et de santé, et, par des femmes de haute volée, il descend de Coesyra. Je vais le trouver. S’il ne veut pas, je n’ai plus qu’à le chasser de la maison. (A Sokratès.) Toi, rentre, et attends-moi un instant.
{{personnage|LE
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Mais, excellent père,
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/214]]== en savoir davantage ; je vais te dire une chose, dont la connaissance fera de toi un homme. Seulement, {{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Voyons,
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Oui.
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Allons donc ! est-ce que tu radotes ?
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Et qui le dit ?
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/215]]==
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. En es-tu donc à ce point de démence, que tu croies à ces hommes bilieux ?
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Et que peut-on apprendre de bon de ces gens-là ?
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Quel malheur ! Que faire ? Mon père est fou ! Dois-je le faire interdire pour cause de démence, ou prévenir de sa folie les faiseurs de cercueils ?
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Un coq.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/216]]==
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Un coq.
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. "Femelle du coq" ! Ce sont là les nesses que tu viens
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Est-ce aussi pour cela que tu as perdu ton manteau ?
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Et tes sandales,
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/217]]==
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Oui, mais un temps viendra où tu te repentiras de ce que tu fais.
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/218]]== deux Raisonnements, le fort et puis le faible, qui triomphe du fort à {{personnage|
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{{personnage|JLE USTE|c}}. Viens ici, et montre-toi aux spectateurs, si impudent que tu sois.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Oui, le plus faible.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Par quel art ?
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/219]]==
{{personnage|L’INJUSTE|c}}. Par la nouveauté de mes idées.
{{personnage|LE JUSTE|c}}. En effet, elles fleurissent parmi les insensés.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Je te mettrai à male mort.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. En disant ce qui est juste.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Pas de justice ?
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Chez les dieux.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/220]]==
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Eh quoi ! Voilà où en est venue la perversité ? Apporte-moi un bassin.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Tu es un infâme et un éhonté !
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Un impie !
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Un parricide !
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Autrefois ce
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Tu
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/221]]==
{{personnage|L’INJUSTE|c}}. Et toi, une vraie ganache.
{{personnage|LE JUSTE|c}}.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Et toi dans une bonne situation ; mais il
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. La belle
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Que la tienne et celle de la ville qui te nourrit, toi le corrupteur des jeunes gens.
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/222]]==
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Sans doute, s’il faut le sauver et ne pas l’exercer seulement au bavardage.
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{{personnage|LE JUSTE|c}}. Je te ferai crier, si tu avances la main vers lui.
{{personnage|LE
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Je veux bien faire ainsi.
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{{personnage|LE CHŒUR|c}}. Voyons donc qui des deux parlera le premier.
{{personnage|L’INJUSTE|c}}. Je lui accorde la parole ; puis, quand il aura parlé, je décocherai sur lui des expressions et des pensées nouvelles. À la fin, s’il se met à grommeler, je fais de mes idées une volée de bourdons, qui lui piquent la figure et les deux yeux et le mettent à mal.
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/223]]==
{{personnage|LE CHŒUR|c}}. Maintenant, que les rivaux, confiants dans leurs procédés oratoires, dans leurs pensées, dans leurs réflexions sentencieuses, montrent lequel des deux paraîtra le plus fort dans l’art de parler. Aujourd’hui, en effet, c’est l’épreuve décisive de la philosophie, pour laquelle mes amis livrent un grand combat. Allons, toi, qui couronnas les anciens de si nobles vertus, romps le silence en faveur de l’éducation que tu aimes, et fais-nous connaître ton caractère.
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Je dirai donc
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/224]]== au-dessous du nombril ; et le milieu de leur corps florissait de rosée et de duvet comme les fruits. Nul {{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}.
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/225]]==
{{personnage|L’INJUSTE|c}}. Si tu crois, jeune homme, à tout ce qu’il te dit, par Dionysos ! tu ressembleras aux fils de Hippocrate, et on t’appellera le "poupon qui tette".
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Tu passeras ton temps, luisant et fleurant bon, dans les gymnases, ne débitant pas sur
{{personnage|LE
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/226]]== car ton rival a eu du succès. Tu as besoin, ce me semble, de vigoureux arguments pour le surpasser et pour ne pas être un objet de risée. {{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Parce
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Je pense
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/227]]==
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Oui, voilà, voilà bien les raisons que les jeunes gens ont, chaque jour, à la bouche pour remplir les bains et vider les palestres !
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}.
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Et cependant Pélée, en raison de sa modestie, a épousé Thétis.
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/228]]== contraire, aime à être cajolée. Tu {{personnage|LE JUSTE|c}}. Mais si, pour
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Mais que peut-il donc lui arriver de plus fâcheux ?
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Je me tairai. Comment faire autrement ?
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/229]]==
{{personnage|L’INJUSTE|c}}. Voyons, dis-moi, quelle espèce de gens sont les orateurs ?
{{personnage|LE JUSTE|c}}. De ceux qui ont le derrière élargi.
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. De ceux qui ont le derrière élargi.
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. De ceux qui ont le derrière élargi.
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Je regarde.
{{personnage|
{{personnage|LE JUSTE|c}}. La majorité, de par les dieux ! se compose de larges derrières. En voilà un que je connais ; celui-là encore, et cet autre avec ses longs cheveux.
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/230]]==
{{personnage|L’INJUSTE|c}}. Eh bien, que dis-tu ?
{{personnage|LE JUSTE|c}}. Nous sommes vaincus, êtres infâmes. Au nom des dieux ! recevez mon manteau : je passe de votre côté. (Ils
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{{personnage|
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{{personnage|LE
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/231]]== Puis nous garderons les fruits et les vignes de manière Ligne 1 062 ⟶ 1 157 :
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/232]]==
{{personnage|SOCRATÈS|c}}. Strepsiade, bonjour.
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{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/233]]== vienne vers moi. Mon fils, mon enfant, sors de la maison ; entends la voix de ton père. {{personnage|
{{personnage|
{{personnage|
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/234]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Le jour où ils disent qu’ils déposeront leurs assignations au tribunal des Prytanes.
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Adieu leurs assignations ! Il
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Non ; à moins que la même femme ne soit en même temps vieille et jeune.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Je crois
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Le vieux Solon était, de sa nature, ami du peuple.
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Celui-ci fixa deux jours pour la citation, la lune vieille et la lune nouvelle, afin que les consignations fussent déposées à la nouvelle lune.
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/235]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Pourquoi donc a-t-il ajouté la vieille ?
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Afin, pauvre homme, que les débiteurs assignés eussent
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Ils me paraissent agir en cela comme les gourmets : afin de profiter le plus tôt possible des sommes déposées, ils avancent la dégustation
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/236]]==
{{personnageD|PASIAS|c|à son témoin}}. Faut-il qu’un homme sacrifie jamais quelque chose de son avoir ? Non, assurément. Mais il eût mieux valu tout de suite être sans vergogne plutôt que se faire des affaires, comme moi, qui, aujourd’hui, afin d’avoir mon argent, te traîne ici pour témoigner, et qui, de plus, vais devenir l’ennemi d’un citoyen. Cependant, jamais, tant que je vivrai, je ne ferai rougir de moi ma patrie. J’appellerai donc Strepsiade en justice…
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Pour le jour de la vieille et de la nouvelle lune.
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Pour douze mines que tu as reçues, afin
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Et
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/237]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Mais, de par Zeus ! mon Phidippide n’avait pas encore appris le Raisonnement irrésistible.
{{personnage|PASIAS|c}}. Et maintenant à cause de cela tu songes à nier ta dette.
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Et tu oserais me la nier par serment devant les dieux ?
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Celui que je
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Puisses-tu périr pour ton impudence !
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Je pense que tu te moques du monde.
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/238]]==
{{personnage|PASIAS|c}}. Non, de par le grand Zeus et par les autres dieux ! tu ne te joueras pas de moi impunément.
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Certes, un jour viendra où tu expieras ces impiétés. Mais me rendras-tu mes fonds ou non ? Réponds, que je
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}, à son témoin. Que crois-tu
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Cela ? Une auge (kardopos).
{{personnage|
{{personnage|PASIAS|c}}. Tu ne me paieras pas ?
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/239]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Non pas, que je sache. Allons, finissons-en ; décampe au plus vite loin de la porte.
{{personnage|PASIAS|c}}. Je
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Hélas ! quel malheur est le mien !
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. En quel état je suis, vous voulez le savoir ? Un homme infortuné.
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. O cruel destin ! O fatalité, qui as brisé les roues du char traîné par mes chevaux ! O Pallas, tu
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/240]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Quel mal t’a fait Tlèpolème ?
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Ne raille pas, mon ami, mais fais-moi rendre par ton fils
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Celui
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Je suis tombé en lançant mes chevaux,
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Des sornettes ! Parce que je veux ravoir mon dû ?
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Pourquoi ?
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/241]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Tu me fais l’effet d’avoir la cervelle troublée.
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Par Hermès ! je te fais assigner, si tu ne me rends pas
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Je ne sais pas laquelle des deux, et je
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Si tu es à court, paie-moi au moins
{{personnage|
{{personnage|AMYNIAS|c}}.
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/242]]==
{{personnage|AMYNIAS|c}}. Non, de par Zeus ! elle est la même : car il n’est pas juste qu’elle grandisse.
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{{personnage|AMYNIAS|c}}. Des témoins !
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{{personnage|AMYNIAS|c}}.
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{{personnage|LE
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/243]]== retour des friponneries Ligne 1 264 ⟶ 1 373 :
{{
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Oui, mon père !
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Sans doute.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Répète-moi cela, répète et dis-en plus encore. Ne sais-tu pas que je prends un vif plaisir à entendre ces gros mots ?
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/244]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. O derrière à tout le monde !
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Couvre-moi de roses.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Et, par Zeus ! je te prouverai que
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Je le démontrerai et je te vaincrai par mon discours.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Tout ce
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Le fort et le faible.
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/245]]== animal, en {{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Mais je compte pourtant te le prouver si bien que, quand tu
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{{personnage|LE
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Et je ne devais pas à
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Il m’a dit à la" maison ce qu’il redit maintenant. Il ajoutait
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/246]]==
que Simonide est un mauvais poète. J’ai de la peine à me contenir, je le fis pourtant d’abord. Alors je l’invitai à prendre une branche de myrte et à nous dire quelque chose d’ Eschyle. Il me répond tout de suite : "Je crois qu’Eschyle est le premier des poètes, mais il est plein de fracas, incohérent, emphatique, escarpé." Comment croyez-vous que mon cœur bondit à ces paroles ? Cependant je dis, en me mordant l’âme : "Eh bien, chante-nous quelque chose des jeunes, un joli passage." Et lui de réciter aussitôt une tirade d’Euripide, où un frère, qu’un dieu nous soit en aide ! viole sa propre sœur. Je ne puis plus me contenir ; je l’accable aussitôt de reproches durs et humiliants. À partir de ce moment, comme il arrive, nous nous rejetons paroles sur paroles ; il bondit sur moi, puis il me pétrit, m’étrille, m’étrangle, me broie.
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Oui, par Zeus ! et je serais dans mon droit.
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/247]]== donnais pas le temps de dire : "Kakkân ", je te prenais, je te transfërais à la porte et je te soutenais moi-même. Et toi, lorsque tu {{personnage|LE
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Je reviens au point où tu
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/248]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Sans doute ; c’était à bonne intention et pour ton bien.
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Dis-moi,
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/249]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Eh bien, puisque tu imites les coqs en tout, pourquoi ne manges-tu pas du fumier et ne dors-tu pas sur un perchoir ?
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Ce
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{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Comment cela ?
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Et si je
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Examine encore cette autre raison.
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/250]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Je suis un homme mort.
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Peut-être ne seras-tu pas fâché
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Je battrai ma mère de la même manière que toi.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}.
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{{personnage|LE
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==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/251]]==
{{personnage|LE CHŒUR|c}}. C’est ce que nous faisons constamment avec les gens que nous savons portés vers les choses mauvaises, jusqu’à ce que nous les lancions dans quelque infortune qui leur apprenne à craindre les dieux.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Mais je ne veux pas maltraiter mes maîtres.
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Zeus Paternel ! Que tu es arriéré. Est-ce
{{personnage|
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Mais non, il
{{personnage|
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/252]]==
cause du Tourbillon qui est là. Insensé que j’étais. J’ai pris ce vase d’argile pour un dieu.
{{personnage|PHIDIPPIDE|c}}. Eh bien, déraisonne et extravague à ton aise. (Il
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{{personnage|
{{personnage|PREMIER|c}} {{personnage|DISCIPLE|c}}. Hé ! hé !
{{personnage|
{{personnage|PREMIER|c}} {{personnage|DISCIPLE|c}}. Hé !
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/253]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Ce que je fais ? Mais rien qu’un dialogue subtil avec les poutres de la maison.
{{personnage|DEUXI|c}}ÈME {{personnage|DISCIPLE|c}}. Malheur à moi ! Qui met le feu à notre maison ?
{{personnage|
{{personnage|DEUXI|c}}ÈME {{personnage|DISCIPLE|c}}. Tu nous tues, tu nous tues !
{{personnage|
{{personnage|
{{personnage|
{{personnage|
{{personnage|CHÉRÉPHON|c}}. Et moi infortuné,
==[[Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/254]]==
{{personnage|STREPSIADÈS|c}}. Pourquoi insultiez-vous les dieux et contempliez-vous le séjour de la Lune ? .. Poursuis, frappe, détruis ! Ils ont eu bien des torts, et surtout celui que tu sais d’avoir manqué aux dieux.
{{personnage|LE
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