« La Colline inspirée/XV » : différence entre les versions

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= CHAPITRE XV LÉOPOLD SUR LES RUINES DE SION =
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— Je suis persuadé que je n’ai jamais bu de si bonne prunelle.
 
Et si l’interlocuteur ne trouvait pas l’échappatoire de ce farceur de Bibi, s’il répliquait à la Sagesse par quelque argument de bon sens, la scène était encore plus comique : le grand François expliquait très sérieusement qu’il était en possession de quatre cent dix-neuf raisons prouvant la vérité de sa cause, et qu’il se sentait particulièrement appuyé par le prophèprophète
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te Isaïe, sans parler d’Ézéchiel et de Jérémie. Il ne s’arrêtait que vaincu par ses battements de cœur.
 
Aucun des propos du pauvre garçon, nulle des démarches de Léopold n’échappait à la cure de Saxon. Le Père Aubry, sachant avec quelle force rejettent, sur un vieux sol religieux, les plus profonds instincts que semblaient avoir chassés les prières et l’eau bénite, aurait voulu vider l’abcès, y mettre le fer et le feu. C’était bien l’avis de l’Évêque. Nulle transaction avec le diable, pas d’armistice avec l’enfer ! Mais en sage prélat, Il ajoutait : « C’est avant tout sous le silence que vous devez les écraser. » Fidèle à cette consigne. l’Oblat ne bougeait pas, se bornait à se tenir sur le qui-vive et à se procurer, quasi chaque jour, une sorte de rapport militaire sur ce qui se passait dans la secte.