« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Château » : différence entre les versions

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=== CHATEAU, <i>chastel</i> ===
 
Le château du moyen âge n'est pas le <i>castellum</i>
romain; ce serait plutôt la <i>villa</i> antique munie de défenses extérieures.
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cabanes élevées à la hâte, et devenait un camp fortifié dans lequel
chacun apportait ce qu'il avait de plus précieux, des vivres et tout ce qui
était nécessaire pour soutenir un siégesiège ou un blocus. Cela explique ces
défenses étendues qui semblent faites pour contenir une armée, bien
qu'on y trouve à peine des traces d'habitation. Cependant les Normands
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enceinte, large tête de pont qui fut bientôt remplie d'habitations et prit le
nom de <i>Petit-Andely</i>. Un étang, formé par la retenue des eaux de deux
ruisseaux en D, isola complétementcomplètement cette tête de pont. Le grand Andely E,
qui existait déjà avant ces travaux, fut également fortifié, enclos de fossés
que l'on voit encore et sont remplis par les eaux des deux ruisseaux. Sur
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qui s'avance en coin vers la langue de terre rappelle les
enceintes extérieures du donjon de la Roche-Guyon; mais le fossé qui
sépare cet ouvrage du corps de la place, qui l'isole complétementcomplètement, les
flanquements obtenus par les tours, appartiennent à Richard. Jusqu'alors
les flanquements, dans les châteaux des XI<sup>e</sup> et XII<sup>e</sup> siècles, sont faibles,
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château Gaillard; mais après la mort de ce prince, et lorsque la Normandie
fut tombée aux mains de Jean sans Terre, le roi français résolut de s'emparer
de ce point militaire qui lui ouvrait les portes de Rouen. Le siégesiège de
cette place, raconté jusque dans les plus menus détails par le chapelain du
roi Guillaume le Breton, témoin oculaire, fut un des plus grands faits
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mètres depuis le fond du fossé jusqu'au couronnement. Outre son fossé,
ce donjon possède une enceinte circulaire extérieure ou chemise qui le
protégeprotège contre les dehors du côté de la basse-cour. On montait du sol de
la cour au chemin de ronde de la chemise par la rampe V, près l'entrée
du donjon. On communiquait des salles P, au moyen d'un escalier, au
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les réformes et l'ordre pouvaient faire naître les plus graves dangers au
milieu d'une noblesse inquiète, oisive, et qui sentait déjà la main du
souverain s'étendre sur ses privilégesprivilèges.
 
Il est d'ailleurs, dans l'histoire des peuples, une disposition morale à
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des autres et se gardant séparément. Ce mode de défense était bon contre
des troupes n'agissant pas avec ensemble, et procédant, après un investissement
préalable, par une succession de siégessièges partiels ou par surprise;
il était mauvais contre des armées disciplinées entraînées par un chef
habile qui, abandonnant les voies suivies jusqu'alors, faisait sur un point
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puissant d'attaque, la place était bonne; Henri IV voulut la réduire; elle
était encore entre les mains d'un ligueur nommé Rieux<span id="note121"></span>[[#footnote121|<sup>121</sup>]]; le duc d'Épernon
se présenta devant PierrerondsPierrefonds, en mars 1591, avec un gros corps d'armée
et du canon; mais il n'y put rien faire, et leva le siége après avoir reçu
un coup de feu pendant une attaque générale qui fut repoussée par Rieux