« Clair de lune (recueil, 1884)/Les Bijoux » : différence entre les versions
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Il souriait en déclarant : « Tu as des goûts de Bohémienne. »
Quelquefois, le soir, quand ils demeuraient en tête à tête au coin du feu, elle apportait sur la table où ils prenaient le thé la boîte de maroquin où elle enfermait la
Comme elle avait été à l’Opéra, une nuit d’hiver, elle rentra toute frissonnante de froid. Le lendemain elle toussait. Huit jours plus tard elle mourait d’une fluxion de poitrine.
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Mais la vie se faisait dure pour lui. Ses appointements, qui, entre les mains de sa femme, suffisaient aux besoins du ménage, devenaient, à présent, insuffisants pour lui tout seul. Et il se demandait avec stupeur comment elle avait su s’y prendre pour lui faire boire toujours des vins excellents et manger des nourritures délicates qu’il ne pouvait plus se procurer avec ses modestes ressources.
Il fit quelques dettes et courut après l’argent à la façon des gens réduits aux expédients. Un matin enfin, comme il se trouvait sans un sou, une semaine entière avant la fin du mois, il songea à vendre quelque chose ; et tout de suite la pensée lui vint de se défaire de la
Il chercha longtemps dans le tas de clinquant qu’elle avait laissé, car jusqu’aux derniers jours de sa vie elle en avait acheté obstinément, rapportant presque chaque soir un objet nouveau, et il se décida pour le grand collier qu’elle semblait préférer, et qui pouvait bien valoir, pensait-il, six ou huit francs, car il était vraiment d’un travail très soigné pour du faux.
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