« Contes bruns/L’Œil sans paupière » : différence entre les versions

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_Hallowe''Hallowe'en, Hallowe'en!_'' criaient-ils tous, c'est ce soir la nuit sainte, la belle nuit des skelpies<ref>Démons des eaux.</ref> et des fairies<ref>Fées.</ref>! Carrick! et toi, Colean, venez-vous? Tous les paysans de Carrick-Border<ref>Nom de canton.</ref> sont là, nos Megs et nos Jeannies y viendront aussi. Nous apporterons de bon whiskey dans des brocs d'étain, de l'ale fumeuse, le parritch<ref>Pudding d'Écosse.</ref> savoureux. Le temps est beau; la lune doit briller; camarades, les ruines de Cassilis-Downaus n'auront jamais vu d'assemblée plus joyeuse!»
 
Ainsi parlait Jock Muirlaud, fermier, veuf et jeune encore. Il était,
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cérémonie du miroir. On se place, une chandelle à la main, en face d'une
petite glace; on souffle trois fois sur le verre, et on l'essuie en
répétant trois fois: _Parais''Parais, mon mari_mari'', ou: _Parais''Parais, ma femme!_'' Alors,
au-dessus de l'épaule gauche de la personne qui consulte le destin, se
montre distinctement une figure qui se reflète dans le miroir; c'est
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en foule, et l'orage qui se préparait dans l'air mêlait à leur
chant surnaturel ce long sifflement que les Écossais désignent si
pittoresquement sous le nom de _Sugh_''Sugh''. Muirland, en se relevant, regarda
encore par-dessus son épaule: toujours la même figure. Elle souriait au
paysan, mais ne prononçait pas un mot, et Muirland ne pouvait deviner si
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Muirland; elle se retrouve consacrée dans une légende écossaise, les
bonnes femmes l'expliquent à leur manière. Elles affirment que c'est une
allégorie, et que _l''l'Oeil sans paupière_paupière'', c'est l'oeil toujours ouvert
de la femme jalouse, le plus terrible des supplices.