« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Chaînage » : différence entre les versions

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| width=33% style="background: #ffe4b5" | <center>< [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Chaffaut|Chaffaut]]</center>
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s. m. Ce mot s'applique aux longrines de bois, aux successions
de crampons de fer posés comme les chaînons d'une chaîne, ou
même aux barres de fer noyés dans l'épaisseur des murs, horizontalement, et destinés à empêcher les écartements, la dislocation des œconstructions
en maçonnerie.
 
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et les blocs entre eux par des crampons ou des queues d'aronde. Mais les
Grecs et les Romains posaient les blocs de pierre taillés à côté les uns des
autres et les uns sur les autres saussans mortier (voy. [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Joint|Joint]], [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Lit|Lit]]). Le mortier
n'était employé, chez les Romains, que pour les blocages, les ouvrages de
moellon ou de brique, jamais avec la pierre de taille.
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Jusqu'à la fin du XII<sup>e</sup> siècle, cette habitude persiste, et ces chaînages
sont posés, comme nos chaînages modernes, à la hauteur des bandeaux
indiquant des étages, à la naissance des voûtes et au-dessonsdessous des couronnements
supérieurs. Les travaux de restauration que nous eûmes l'occasion
de faire exécuter dans des édifices des XI<sup>e</sup> et XII<sup>e</sup> siècles nous ont
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des grandes voûtes? nous ne le pensons pas. Il est à croire qu'ils ne
devaient rester posés que pendant la construction, jusqu'à ce que les murs
goutterolsgoutterons fussent chargés, ou jusqu'à ceœ que les mortiers des voûtes
eussent acquis toute leur dureté, c'est-à-dire jusqu'au décintrage
(voy. [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 4, Construction|Construction]]).
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[[Image:Coupe.chainage.de.bois.png|center]]
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En démolissant la tour de l'egliseéglise abbatiale de Saint-Denis, qui datait du
milieu du XII<sup>e</sup> siècle, on trouva, à chaque étage, un chaînage en bois d'un
fort équarrissage chevillé par des chevilles en fer aux retours d'équerre,
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En construisant la Sainte-Chapelle de Paris, Pierre de Montereau se
rapprocha davantage du système des chaînages modernes. Au niveau du
dessous des appuis des fenêtres de la chapelle haute, à la naissanœcenaissance des
voûtes et au-dessous de la corniche supérieure, il posa une suite de crampons
de 0,30 c. à 0,50 c. de longueur, qui, au lieu d'être scellés dans
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des fenêtres, il existe des barres semblables, qui sont reliées
entre elles dans l'épaisseur des piles. Ce système de chaînage était certainement
moins dangereux que œcelui employé au sommet du chœur de la
cathédrale de Paris; cependant il eut encore, malgré la masse de plomb
dont il est enveloppé, l'inconvénient de faire casser un grand nombre de
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Sainte-Chapelle, en gonflant, souleva les assises composant ces appuis et
les meneaux qu'elles supportent, au point de faire boucler ces meneaux et
de les briser sur quelques points, bien qu'ils soient d'une grande forœceforce.
</div>
[[Image:Chainage.choeur.cathedrale.Paris.2.png|center]]
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grand luxe, on avait substitué aux chaînes provisoires en bois posées sous
les sommiers des arcs des piles des bas-côtés, des crochets en fer dans
lesquels des tirants en fer, portant un œœil à chaque extrémité, venaient
s'adapter; la construction chargée autant qu'il était nécessaire pour ne plus
craindre un bouclement des piles, on enleva les tirants; les crochets sont