« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Tourelle » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
mAucun résumé des modifications
Ajout illustrations
Ligne 24 :
XIII<sup>e</sup>, XIV<sup>e</sup>, XV<sup>e</sup> et XVI<sup>e</sup> siècles même en font un grand usage, et certaines
habitations du XVII<sup>e</sup> siècle en possèdent encore<span id="note2"></span>[[#footnote2|<sup>2</sup>]].
 
[Illustration: Fig. 1.]
 
La tourelle est fermée et ne communique avec les logis ou chemins
Ligne 33 ⟶ 31 :
tourelles contiennent un escalier à vis pour communiquer d'un premier
étage aux parties supérieures de l'édifice. La figure 1 donne le plan et
 
[Illustration: Fig. 2]
 
la vue d'une tourelle d'angle du XII<sup>e</sup> siècle, appartenant à la partie la
plus ancienne du château de Vées (Oise). Cette tourelle, cylindrique, est
Ligne 41 ⟶ 36 :
angles rentrants; elle n'était, par conséquent, évidée que dans la hauteur du second étage. Sa couverture est un cône de pierre creux. Des
cordons de pointes de diamant ornent sa naissance et sa corniche.
</div>
 
[[Image:Tournelle.chateau.Vees.png|center]]
<div class=prose>
Les clôtures d'abbayes, de courtils, étaient souvent renforcées de
tourelles aux angles, ou de distance en distance, pour poster des guetteurs. Quelquefois même ces tourelles avaient deux étages, l'un au niveau du chemin de ronde, l'autre au-dessus, auquel on montait par une
Ligne 53 ⟶ 50 :
combles coniques qui couronnent les deux cylindres, mais des plates-formes,
afin de laisser plus de liberté aux défenseurs.
</div>
 
[[Image:Tournelles.Mont.Saint.Michel.png|center]]
<div class=prose>
La porte principale du palais des papes, à Avignon, est également
flanquée de deux véritables tourelles, dont la disposition mérite
Ligne 64 ⟶ 63 :
en tas de charge, sur deux piles des arcs formant mâchicoulis, et profitent de la saillie du chemin de ronde pour s'élever jusqu'au crénelage
supérieur (fig. 3); elles flanquent ainsi les deux chemins de ronde inférieurs A et B, et ajoutent aux défenses de la porte<span id="note8"></span>[[#footnote8|<sup>8</sup>]].
</div>
 
[[Image:Tournelles.palais.Papes.Avignon.png|center]]
<div class=prose>
Les pyramides de couronnement de ces deux tourelles étaient de
pierre et décorées de crochets. On observera que les culs-de-lampe qui
Ligne 74 ⟶ 75 :
tourelles d'angle permettant de prendre des jours d'enfilade sur les
rues, ou des tourelles engagées contenant des escaliers (voyez [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6, Maison|Maison]],
 
[Illustration: Fig. 3.]
 
fig. 13, 14, 15, 33, 34, 35 et 39). Parfois aussi ces tourelles étaient disposées pour donner de petits cabinets dans le voisinage des pièces
d'habitation. Il existait une charmante tourelle de ce genre dans l'angle
de la cour de l'hôtel de la Trémoille, à Paris; elle formait un porche
à rez-de-chaussée, devant le couloir qui conduisait au jardin<span id="note9"></span>[[#footnote9|<sup>9</sup>]].
</div>
 
[[Image:Plan.tournelle.en.encorbellement.png|center]]
[Illustration: Fig. 4.]
<div class=prose>
 
Lorsque les tourelles sont posées en encorbellement, les constructeurs
du moyen âge ont apporté un grand soin dans la disposition de
Ligne 120 ⟶ 118 :
avec un bout de plancher. C'est ce vide que l'on prend, dans les tourelles
anciennes où il existe, pour des cachettes préméditées<span id="note10"></span>[[#footnote10|<sup>10</sup>]]. Les trois
 
[Illustration: Fig. 5.]
 
quarts du cylindre en porte-à-faux étaient facilement reliés au quart
engagé dans l'angle, mais encore fallait-il que ce quart engagé fût, à lui
Ligne 129 ⟶ 124 :
et présentent une section horizontale analogue à celle tracée en D
dans notre figure 5.
</div>
 
[[Image:Plan.tournelle.en.encorbellement.2.png|center]]
<div class=prose>
<br><br>
----