« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Tour » : différence entre les versions

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Les approvisionnements de projectiles se font, comme l'indique notre
figure, par ces ouvertures sur le chemin militaire.
</div>
 
[[Image:Tour.romaine.png|center]]
<div class=prose>
La tour se défend, extérieurement, par des ouvertures pratiquées
 
[Illustration: Fig. 1.]
 
dans les deux étages et par le crénelage supérieur. Les larges créneaux
en façon d'arcades sont masqués par des mantelets mobiles de bois
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Voici (fig. 2) le plan d'une de ces tours<span id="note7"></span>[[#footnote7|<sup>7</sup>]], au niveau du chemin de
ronde. Au-dessous de ce niveau, l'ouvrage est de maçonnerie pleine.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.visigothe.Carcassonne.png|center]]
[Illustration: Fig. 2]
<div class=prose>
 
La figure 3 montre la face latérale de cette tour, avec la coupe du
chemin de ronde de la courtine. En A est tracée en place une ferme
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en D, est ouvert, sur la ville, un arc qui laisse voir ce qui se passe à
l'étage supérieur et qui facilite les approvisionnements de projectiles.
</div>
 
[[Image:Tour.visigothe.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
Cet arc surmonte le mur de fermeture C (voyez le plan), et porte sur
les deux pieds-droits H, I.
 
[Illustration: Fig. 3.]
 
La question des approvisionnements rapides de projectiles destinés à
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se modifie peu à peu suivant les perfectionnements apportés dans le
mode d'attaque.
</div>
 
[[Image:Mosaique.tour.romaine.png|center]]
[Illustration: Fig. 4.]
<div class=prose>
 
Il est encore une observation dont il faut tenir compte. Dans les
ouvrages de la fin de l'empire romain, comme pendant les périodes
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supérieures de ces tours, car ces ouvrages sont parfaitement conservés,
les anciennes charpentes ayant seules été supprimées.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.nord.est.Carcassonne.png|center]]
[Illustration: Fig. 5.]
<div class=prose>
 
La figure 5 présente le plan de la tour de l'angle nord-est, dite <i>tour
du Major</i>, au niveau du sol de la cour du château. La salle ronde voûtée
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voûté, mais couvert par un plancher placé en contre-bas du chemin
de ronde de la tour. Cette troisième salle n'était destinée qu'au logement du poste de la tour, elle ne se défend pas. Au-dessus s'élève le
</div>
[[Image:Plan.tour.nord.est.Carcassonne.2.png|center]]
 
[[Image:Plan.tour.nord.est.Carcassonne.3.png|center]]
[Illustration: Fig. 6.]
<div class=prose>
 
<br>
[Illustration: Fig. 7.]
 
crénelage avec son chemin de ronde et ses hourds (fig. 7). Pour faciliter la pose de la charpente du comble, l'intérieur du crénelage est à
pans. Ce comble était ainsi pyramidal, avec des coyaux qui formaient la
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principale du comble, on élevait facilement des poids assez considérables.
Notre coupe (fig. 8) indique ce mécanisme si simple. Le bourriquet hissé au niveau du plancher du hourd, on fermait la trappe, on lâchait sur le treuil, et les munitions étaient disposées le long des hourds ou dans la salle supérieure; car on remarquera que cette salle est mise en communication avec le chemin de ronde des hourds au moyen des créneaux.
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.nord.est.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
Cette salle bien garnie de pierres et les hourds de sagettes et de carreaux,
il était possible de couvrir les assaillants de projectiles pendant
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des pierres en I et en L. Les matériaux tombant en I ricochaient sur le
talus K, et prenaient les assaillants en écharpe (voyez [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 6 Mâchicoulis|Mâchicoulis]]).
</div>
 
[[Image:Alimentation.munitions.tour.Carcassonne.png|center]]
<div class=prose>
La figure 9 explique d'une façon claire, pensons-nous, le mode de
montage des munitions. Le servant attend que le bourriquet soit hissé
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pouvait hisser, à l'aide du treuil, de la chaux vive, de la poix bouillante,
de la cendre qui aveuglait les assaillants<span id="note11"></span>[[#footnote11|<sup>11</sup>]] (voyez [[Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 8, Siége|Siége]]). On observera
 
[Illustration: Fig. 8.]
 
que cette tour d'angle, comme toutes celles des défenses de la cité de
Carcassonne, interrompt la circulation sur les chemins de ronde des
courtines, et force ainsi les patrouilles de se faire reconnaître à chaque
 
[Illustration: Fig. 9.]
 
tour. D'ailleurs, c'était dans les tours que logeaient les postes de
défense, et chacun de ces postes avait à défendre une portion de courtine. La tactique des assaillants consistait à s'emparer d'une courtine
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niveau du sol du premier étage du château; en C, au niveau du sol du
second étage; en D, au niveau du crénelage supérieur.
</div>
 
[[Image:Plan.tour.nord.ouest.Coucy.png|center]]
<div class=prose>
L'étage inférieur, voûté, au niveau du sol de la cour, ne possède
aucune meurtrière; c'est une cave à provisions dont la voûte est
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de bois en bascule qui recevaient les chemins de ronde établis en temps
de guerre. Ces corbeaux à demeure recevaient alors les hourds<span id="note17"></span>[[#footnote17|<sup>17</sup>]].
</div>
 
[[Image:Coupe.tour.nord.ouest.Coucy.png|center]]
<div class=prose>
La figure 11 donne la coupe (sur la ligne <i>ad</i> du plan A) de ce bel
 
[Illustration: Fig. 10.]
 
ouvrage. Outre les jours des meurtrières, les salles des troisième et quatrième
étages possedent une fenêtre chacune, qui les éclaire. Les
 
[Illustration: Fig. 11.]
 
munitions étaient montées à l'aide d'un treuil placé dans la salle du
quatrième étage, ainsi que le fait voir notre figure, et étaient déposées