« Ainsi parlait Zarathoustra/Première partie/La vieille et la jeune femme » : différence entre les versions

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Je lui ai répondu : "Il ne faut parler de la femme qu'aux hommes."
 
"AÀ moi aussi tu peux parler de la femme, dit-elle ; je suis assez vieille pour oublier aussitôt tout ce que tu m'auras dit."
 
Et je condescendis aux désirs de la vieille femme et je lui dis :
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Que l'homme redoute la femme, quand elle aime : c'est alors qu'elle fait tous les sacrifices et toute autre chose lui paraît sans valeur.
 
Que l'homme redoute la femme, quand elle hait : car au fond du coeurcœur l'homme n'est que méchant, mais au fond du coeurcœur la femme est mauvaise.
 
Qui la femme hait-elle le plus ? - Ainsi parlait le fer à l'aimant : "Je te hais le plus parce que tu attires, mais que tu n'es pas assez fort pour attacher à toi."
 
Le bonheur de l'homme est : je veux ; le bonheur de la femme est : il veut.
 
"Voici, le monde vient d'être parfait !" - ainsi pense toute femme qui obéit dans la plénitude de son amour.
 
Et il faut que la femme obéisse et qu'elle trouve une profondeur à sa surface. L'âme de la femme est surface, une couche d'eau mobile et orageuse sur un bas-fond.
 
Mais l'âme de l'homme est profonde, son flot mugit dans les cavernes souterraines : la femme pressent la puissance de l'homme, mais elle ne la comprend pas. -
 
Alors la vieille femme me répondit : "Zarathoustra a dit mainte chose gentille, surtout pour celles qui sont assez jeunes pour les entendre.
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"Donne-moi, femme, ta petite vérité !" dis-je. Et voici ce que me dit la vieille femme :
 
"Tu vas chez les femmes ? N'oublie pas le fouet !" -
 
Ainsi parlait Zarathoustra.