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du parement extérieur un chemin incliné qui permettait de rouler sans difficulté les plus grosses pierres jusqu’au faîte. Les trous carrés des boulins de ces échafauds et des liens qui empêchaient leur bascule son visibles et régulièrement disposés au pourtour de l’énorme cylindre. Il est impossible d’employer un procédé à la fois plus simple et plus ingénieux pour bâtir rapidement, et sans frais inutiles, une aussi grosse tour. Aujourd’hui les voûtes des trois étages sont crevées, et le glacis supérieur ainsi que les quatre pinacles qui couronnaient la corniche n’existent plus. Ce couronnement nous est indiqué par du Cerceau, dans son livre : ''Les plus excellens bastimens de France''. On a trouvé quelques morceaux de ce glacis et des pinacles dans le fond du fossé. Toute la maçonnerie était chaînée au moyen de longrines de bois de 0<sup>m</sup>, 20 à 0<sup>m</sup>, 30 d’équarrissage, noyées dans l’épaisseur des murs, suivant la méthode encore en usage au {{s|xii|e}}. Au-dessus des voûtes du premier et du second étage, ce chaînage se reliait à des enrayures également de bois.
du parement extérieur un chemin incliné qui permettait de rouler sans difficulté les plus grosses pierres jusqu’au faîte. Les trous carrés des boulins de ces échafauds et des liens qui empêchaient leur bascule son visibles et régulièrement disposés au pourtour de l’énorme cylindre. Il est impossible d’employer un procédé à la fois plus simple et plus ingénieux pour bâtir rapidement, et sans frais inutiles, une aussi grosse tour. Aujourd’hui les voûtes des trois étages sont crevées, et le glacis supérieur ainsi que les quatre pinacles qui couronnaient la corniche n’existent plus. Ce couronnement nous est indiqué par du Cerceau, dans son livre : ''Les plus excellens bastimens de France''. On a trouvé quelques morceaux de ce glacis et des pinacles dans le fond du fossé. Toute la maçonnerie était chaînée au moyen de longrines de bois de 0<sup>m</sup>, 20 à 0<sup>m</sup>, 30 d’équarrissage, noyées dans l’épaisseur des murs, suivant la méthode encore en usage au {{s|xii|e}}. Au-dessus des voûtes du premier et du second étage, ce chaînage se reliait à des enrayures également de bois.


Vers 1400, la grand salle et les bâtiments d’habitation M (voyez la figure [[#Fig1|1]]) furent reconstruits, ainsi que les étages supérieurs de la porte, par Louis d’Orléans, qui avait acquis ce domaine de la dernière descendante des Coucy<ref>Voyez la ''[[Notice sur le château de Pierrefonds]]''.</ref> ; des jours plus larges furent percés à l’extérieur, et les courtines reçurent des mâchicoulis avec parapets de pierre, suivant la méthode du temps, au lieu de consoles avec hourds de bois. Les autres parties du château restèrent telles qu’Enguerrand III les avait laissées.
Vers 1400, la grand salle et les bâtiments d’habitation M (voyez la figure [[#Fig1|1]]) furent reconstruits, ainsi que les étages supérieurs de la porte, par Louis d’Orléans, qui avait acquis ce domaine de la dernière descendante des Coucy<ref>Voyez la ''[[Description du château de Pierrefonds|Notice sur le château de Pierrefonds]]''.</ref> ; des jours plus larges furent percés à l’extérieur, et les courtines reçurent des mâchicoulis avec parapets de pierre, suivant la méthode du temps, au lieu de consoles avec hourds de bois. Les autres parties du château restèrent telles qu’Enguerrand III les avait laissées.


Ce ne fut que pendant les troubles de la Fronde que cette magnifique résidence seigneuriale fut entièrement ravagée.
Ce ne fut que pendant les troubles de la Fronde que cette magnifique résidence seigneuriale fut entièrement ravagée.