« César Cascabel/Deuxième partie/Chapitre II » : différence entre les versions

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:« En arrière !... en arrière ! » avait crié M. Serge.<br>
Et, en se mettant aux roues de la voiture, on parvint non sans peine à l'éloigner de cette crevasse, qui s'élargissait avec les oscillations du champ. Elle recula ainsi d'une vingtaine de pieds, en dehors du cercle de dislocation.<br>
La situation n'en était pas moins très compromise. Que faire à présent ? Abandonner la ''Belle-Roulotte'' au milieu du détroit, puis revenir la chercher avec un attelage de rennes, après avoir gagné Numana ?... Il semblait bien qu'il n'y eût pas d'autre parti à prendre.<br>
Tout à coup, Jean de s'écrier :<br>
:« Monsieur Serge, monsieur Serge !... Regardez !... Nous sommes en dérive !...<br>
:- En dérive ?... »<br>
Ce n'était que trop vrai !<br>
A n'en pas douter, une débâcle générale venait de mettre les glaces en mouvement entre les deux rives du détroit. Les secousses de la tempête, jointes au relèvement de la température, avaient brisé le champ, insuffisamment cimenté dans sa partie médiane. De larges passes s'étaient ouvertes vers le nord par suite du déplacement des glaçons, dont les uns s'étaient engagés sur l'ice-field, et les autres dessous. Cela permettait à l'îlot flottant, qui portait le véhicule, de dériver sous l'impulsion de l'ouragan. Quelques icebergs, immobilisés, étaient autant de points de repère, d'après lesquels M. Serge put relever le sens de la dérive.<br>
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