« Du gouvernement représentatif en France/05 » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Phe-bot (discussion | contributions)
m Typographie
Phe (discussion | contributions)
m match
Ligne 1 :
==__MATCH__:[[Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 20.djvu/777]]==
 
V - L’état et le clergé
 
Ligne 79 ⟶ 81 :
Puisse ceci être compris par votre gouvernement aussi bien que vous le comprenez vous-même, monsieur ; car votre intelligence élevée apprécie dans toute leur étendue les devoirs imposés à la France par sa position en Europe, devoirs impérieux qu’elle ne saurait immoler aux convenances de personne. Il n’y a d’alliance sincère et durable que dans des conditions avantageuses et vraies, et en politique, aussi bien que dans les transactions privées, ce sont, passez-moi le proverbe, les bons comptes qui font les bons amis. Puisse s’asseoir et se consolider sur de telles bases cette alliance des deux grandes nations constitutionnelles, dont la rupture serait une épreuve de plus ajoutée à celles qui menacent le système représentatif dans le présent et dans l’avenir ! Mais ce n’est pas incidemment qu’un tel sujet se peut débattre.
 
Pendant que vous allez célébrer joyeusement vos fêtes de Noël en famille, je quitte ma vie d’études et de repos pour m’acheminer vers ce monde parlementaire, destiné, on peut le craindre, à étaler une fois de plus devant l’Europe le spectacle d’une agitation stérile et d’une universelle impuissance. Cependant j’ai foi dans la fortune de mon pays ; je crois que la monarchie de 1830 représente dans le monde une idée assez vivace pour résister aux embarras qui l’assaillent à la seconde période de son établissement, et je persiste à penser qu’un jour venant, la France saura organiser la liberté, comme elle a su la conquérir. Je vous quitte, monsieur, sur cette espérance, à laquelle je sais que vous vous associez du fond du coeurcœur.
 
 
LOUIS DE CARNÉ.
<references/>
</div>