« César Cascabel/Deuxième partie/Chapitre II » : différence entre les versions

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Ces dispositions peu amicales ne laissèrent pas de préoccuper M. Serge, surtout lorsqu'il eut remarqué une certaine propension de ces amphibies à se porter vers le campement. Isolément, ils n'étaient point à redouter ; mais il serait difficile, impossible même de résister à de telles masses, si leur humeur les poussait à chasser les intrus qui étaient venus leur disputer la possession de l'îlot Diomède. Jean fut également très frappé de cette particularité, et M. Serge et lui revinrent assez alarmés.<br>
La journée s'acheva sans incident, si ce n'est que la brise, qui soufflait du sud-est, tourna au coup de vent. Manifestement, il se préparait quelque grosse tempête, peut-être une de ces bourrasques arctiques, dont la durée excède plusieurs jours, — ce qu'indiquait une brusque baisse de la colonne barométrique, tombée à soixante-douze centimètres.<br>
La nuit s'annonçait donc très mal. Et, par surcroît, dès que tous eurent pris place dans les compartiments de la ''Belle-Roulotte'', des hurlements, sur la nature desquels il n'y avait pas à se méprendre, accrurent le fracas des rafales. Les phoques avaient gagné du côté du véhicule et commençaient à le déborder. Les chevaux hennissaient de peur, craignant d'être attaqués par ces bandes, contre lesquelles Wagram et Marengo aboyaient avec une rage inutile. Il fallut se relever, s'élancer au dehors, ramener Vermout et Gladiator, afin de veiller sur eux. Les revolvers et les fusils furent chargés. Toutefois M. Serge recommanda de ne s'en servir qu'à la dernière extrémité.<br>
 
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