« Chronique de la quinzaine - 28 février 1839 » : différence entre les versions

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— « Il serait temps, en effet, dit le journal radical du Gers, ''d’en finir de cette politique à plat ventre''. La France est fatiguée de se tenir courbée sous des humiliations qui ne s’adressent pas à elle. Les genoux ont fini par en faire mal à tous nos ministres, sans exception. » (''Le Pays'' du 10 février.)
 
— «
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— « La nation belge, dit une feuille coalitionniste, ne doit compter que sur elle seule. La France l’abandonne et son gouvernement la trahit ; qu’importe ? il lui restera toujours la ressource d’agir sans son gouvernement, et ''d’en appeler aux patriotes français'' de la défection du 7 août. » (''Émancipation'' du 2 février.)
 
— « Si nous avons eu jamais besoin de concentrer nos forces, c’est maintenant. Nous avons perdu une à une les quelques libertés que des héros conquirent avec des pavés dans les rues de Paris. Attachés à une colonne, comme les esclaves romains que l’on battait de verges, bâillonnés par les lois de septembre, à peine nous est-il permis de faire entendre des cris de détresse dans le danger. » (''Sentinelle des Pyrénées''.)
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— Le journal du Bourbonnais, feuille légitimiste, définit ainsi la coalition : « ''Cette coalition, il faut en définir le caractère ; c’est une trêve qui réunit d’anciens adversaires, contre un ennemi commun, pour la défense commune''. » - On ne pouvait pas mieux expliquer à tous les ennemis de l’état, qu’on ne leur demande de se réunir et de suspendre leurs anciennes querelles, que pour arriver plus tôt au renversement de ''l’ennemi commun'', c’est-à-dire au bouleversement du pays et à la destruction de la royauté de juillet.
 
— Voici qui, est encore plus net : « Les temps ''de la politique du 13 mars'' sont passés sans retour. La dissolution de la chambre, le triomphe moral de l’opposition, le progrès qui se manifeste dans les esprits même les plus rétifs, sont les preuves irrécusables de cette pacifique révolution qui vient de s’opérer en France au profit de sa souveraineté. ''Dès ce moment nous commençons à marcher vers la réalité du gouvernement ''
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''gouvernement démocratique''. La question ''ajournée depuis huit ans, et surtout depuis les 5 et 6 juin'', va s’agiter et ''se résoudre''.
 
« Depuis quelque temps bien des mensonges ont été victorieusement réfutés par les faits, ''bien des obstacles ont été renversés'' par la raison publique, ''aidée de ceux-là même qui travaillaient jadis à la faire dévier de sa noble voie. Les agens les plus violens de la résistance, les partisans les plus effrénés de la volonté immuable, ont pris à tâche de dessiller les yeux de tous''. Ils ont combattu le pouvoir qui démoralise le pays, avec toute l’énergie qu’ils avaient mise à l’établir et à le défendre.