« Concert de Mademoiselle Garcia » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Phe-bot (discussion | contributions)
m Typographie
Phe (discussion | contributions)
m match
Ligne 1 :
<div class="text">
 
{{journal|[[Revue des Deux Mondes]], tome 17, 1839|[[Auteur:Alfred de Musset|Alfred de Musset]]|Concert de Mademoiselle Garcia}}
 
==__MATCH__:[[Page:Revue des Deux Mondes - 1839 - tome 17.djvu/114]]==
 
Je ne sais pourquoi l’apparition des morts est regardée en général comme une chose si horrible et si effrayante ; les esprits les plus fermes sont, à cet égard, aussi faibles que les enfans. Nous frémissons à l’idée de voir reparaître un seul moment les êtres que nous avons le plus aimés, ceux dont la mémoire nous est la plus chère. Au lieu de cette belle coutume des anciens « de séparer par l’action d’un feu pur cet ensemble parfait formé par la nature avec tant de lenteur et de sagesse, » nous ensevelissons à la hâte, en détournant les yeux, le corps de nos meilleurs amis, et une pelletée de terre n’est pas plutôt tombée sur ces corps, que tout le monde évite d’en parler. Il semble que ce soit manquer aux convenances que de rappeler à un fils, à un frère, une mère, une sœur morte ; au lieu de ces urnes qui renfermaient jadis la cendre des familles, et qui restaient près du foyer, nous avons imaginé ces affreux déserts qu’on appelle des cimetières, et nous avons remplacé les évocations antiques par la peur des revenans.
Ligne 76 :
::Tous vos trésors, donnez-les nous :
::Chantez, enfans, laissez-nous dire.
 
 
 
 
 
</div>