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CLAUDE BERNARD.

La vie, c’est la mort.

— Qu’est-ce que la mort ? demanda encore Pyrrhon.

Personne ne lui répondit, et la troupe des ombres s’éloigna sans bruit comme une nuée chassée par le vent.

Je me croyais seul dans la prairie d’asphodèles, quand je reconnus Ménippe à son air de gaieté cynique.

— Comment, lui dis-je, ces morts, ô Ménippe, parlent-ils de la mort comme s’ils ne la connaissaient pas, et pourquoi se montrent-ils aussi incertains des destinées humaines que s’ils étaient encore sur la terre ?

— C’est sans doute, me répondit Ménippe, qu’ils demeurent encore humains